« Un risque de 3e guerre mondiale… » ​​Colère à Moscou après le feu vert des Etats-Unis aux missiles à longue portée

« Un risque de 3e guerre mondiale… » ​​Colère à Moscou après le feu vert des Etats-Unis aux missiles à longue portée
« Un risque de 3e guerre mondiale… » ​​Colère à Moscou après le feu vert des Etats-Unis aux missiles à longue portée

l’essentiel
Les États-Unis autoriseront l’Ukraine à utiliser ses missiles à longue portée pour frapper le territoire russe. Le Kremlin a réagi ce lundi matin et estime que Joe Biden « jette de l’huile sur le feu ». Quelles sont les réactions en Russie ?

La décision du président américain Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée fournis par les États-Unis pour frapper le territoire russe a suscité la colère de Moscou.
Lundi matin, le journal gouvernemental russe Rossiïskaïa Gazeta a qualifié cette décision de « l’une des plus provocatrices et des plus mal calculées de l’administration Biden », avertissant qu’elle pourrait avoir des conséquences « catastrophiques ».

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Plusieurs personnalités politiques russes se sont également exprimées. Leonid Sloutski, chef du Parti libéral-démocrate pro-Kremlin, a déclaré que cette décision « conduirait inévitablement à une grave escalade » avec des « conséquences effrayantes ». De son côté, le sénateur Vladimir Dzhabarov a dénoncé un « pas sans précédent vers une Troisième Guerre mondiale ».

De son côté, le tabloïd pro-Kremlin Komsomolskaïa Pravda a qualifié la situation d’« escalade prévisible », soulignant que le Kremlin avait mis en garde l’Occident contre les risques liés à l’assouplissement des restrictions sur l’utilisation de ces armes.

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Une ligne rouge pour Poutine

Si Vladimir Poutine n’a pas réagi publiquement dimanche soir, le président russe avait déjà tenté de dissuader les alliés de Kiev de livrer des missiles à longue portée à l’Ukraine, considérant une telle décision comme une « participation directe » des pays de l’Otan au conflit. Il a également évoqué des changements dans la doctrine nucléaire du pays, suggérant que de nouvelles conditions pourraient justifier le recours aux armes atomiques. En juin dernier, lors d’une réunion avec des responsables des médias internationaux, il a déclaré que la Russie renforcerait ses systèmes de défense aérienne et détruirait les missiles ennemis. Enfin, il a également suggéré que Moscou pourrait fournir des armes similaires aux ennemis de l’Occident.

La menace d’une réponse indirecte

L’hypothèse d’une guerre par procuration inquiète. Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, proche allié de Moscou, a évoqué une éventuelle fourniture de systèmes de missiles russes à des acteurs comme les rebelles Houthis au Yémen. Il a prévenu qu’une telle initiative pourrait permettre de cibler les navires occidentaux, notamment britanniques ou américains.

Enfin, certains médias russes ont tenté d’atténuer la gravité de la situation. Vie quotidienne Izvestiacitant un expert militaire, a affirmé que les forces armées russes avaient déjà intercepté des missiles ATACMS similaires lors d’attaques en Crimée. Le journal rappelle également que la politique américaine pourrait changer avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche, le successeur de Joe Biden ayant annoncé qu’il résoudrait le conflit « en 24 heures » s’il remportait l’élection.

 
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