Le syndicat représentant les salariés ferroviaires se mobilise ce jeudi 21 novembre pour dénoncer le démantèlement de Fret SNCF et l’ouverture à la concurrence. Un dernier avertissement avant la « grève illimitée ».
Ce sera “le dernier avertissement” avant une mobilisation illimitée. Ce jeudi 21 novembre, la CGT-Cheminots, l’UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots sont en grève pour marquer leur opposition au démantèlement de Fret SNCF.
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Cela s’inscrit dans un plan de discontinuité négocié par l’État et la Commission européenne. L’objectif : éviter une procédure de redressement et la liquidation de la SNCF, après que le gendarme européen a ouvert une enquête contre la France, soupçonnée d’avoir versé 5 milliards d’euros d’aides jugées illégales à Fret SNCF entre 2005 et 2019.
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10% de suppression de personnel
Un accord qui ne convient pas aux trois syndicats ferroviaires. « Près de 500 cheminots vont basculer dans le privé, mais au total 10 % des effectifs de Fret SNCF seront supprimés, deplores Patrick Pont, CGT-cheminots representative in Carcassonne. Sans compter que nous céderons 30% du trafic au privé, soit 20% du chiffre d’affaires et 40% de nos actifs.»
Vers une « station fantôme » ?
La gare de Carcassonne va par exemple perdre deux agents de manœuvres et une personne dédiée à la vente des billets. “Carcassonne deviendra une gare fantôme où l’on regardera passer le train sans pouvoir le prendre”a déclaré Alain Rousseau, représentant CGT des retraités ferroviaires.
Pourtant, de nombreux voyageurs voient dans ce démantèlement et cette ouverture aux marchés privés une possibilité d’améliorer les conditions de circulation. “C’est une fausse croyance, assure Patrick Pont. En réalité, lorsqu’il y a un problème sur une voie, le train est immobilisé. Peu importe l’entreprise.
S’ils ne sont pas satisfaits, les cheminots préviennent qu’ils reprendront la grève mercredi 11 décembre, cette fois pour une durée indéterminée. Le rush des fêtes de fin d’année pourrait donc être perturbé.
