Déjà en lutte pour la couronne mondiale en 2023, Jorge Martín et Pecco Bagnaia remettent le couvert cette saison, avec une situation inverse de celle vécue douze mois plus tôt. En effet, c’est désormais le pilote espagnol qui n’est plus qu’à quelques kilomètres d’un premier titre mondial, puisqu’il compte dix-neuf unités d’avance sur son rival italien. Un avantage qui a diminué de quelques points après la course Sprint de ce samedi, remportée par Bagnaia, tandis que Martín a perdu la deuxième place dans le dernier tour au profit d’Enea Bastianini.
Rompu à ces situations, puisqu’il a remporté à chaque fois ses deux couronnes mondiales lors du dernier Grand Prix, Bagnaia estime que s’il doit y avoir de la pression, elle doit être sur les épaules du pilote Pramac. En fait, l’Italien ne peut rien faire d’autre qu’attaquer le plus possible et remporter le Grand Prix de ce dimanche, tandis que Martín doit être aux commandes, pour ne pas finir au-delà de la neuvième place, synonyme de titre pour lui.
“Je me souviens parfaitement de 2022 et je pense que Jorge souffre un peu de la pression, mais c’est normal”expliqua Bagnaia. « J’ai vu tout le week-end qu’il était nerveux, et c’est logique. Cependant, je pense qu’en course, il peut très bien gérer la situation et il a fait un très bon travail en Sprint. Il a réussi à terminer sur le podium en partant quatrième, je ne pense pas qu’il aura de problèmes. »
Le pilote de la Ducati officielle est également revenu sur trois de ses quatre chutes survenues en 2024. Ces dernières, selon lui, n’étaient pas dues à un excès d’attaque, et ce sont des propos qui pourraient inquiéter Martín, qui doit avant tout éviter d’attaquer. inutilement ce dimanche… « Sur les trois autres erreurs, c’était pareil, je suis entré plus lentement, sans forcer les pneus, et j’ai perdu l’avant. Ce n’est pas facile à comprendre ni à prévoir puisqu’on se dit qu’on reviendra plus lentement. En Malaisie si on compare les données, sans savoir que je tombe, on se dit que je tomberai dans le run le plus rapide car le front était plus à la limite. Jorge, quand il est tombé, c’était aussi à cause de ça. Dès qu’on freine un peu moins, on perd l’avant. Je pense que c’est un problème que nous avons résolu et sur lequel j’ai encore appris après la Malaisie. Mais cela reste imprévisible. »
Martín accepte sa nervosité
Alors qu’en pense le principal concerné ? Sans sa rencontre avec les médias après le Sprint ce samedi, il n’a pas éludé la question. Oui, il ressent la pression de ce premier titre de Champion du Monde MotoGP qui se profile, et les derniers jours avant cette grande finale n’ont pas été des plus faciles pour le jeune Espagnol de 26 ans, Champion du Monde Moto3 en 2018.
« J’étais assez nerveux après les qualifications. J’ai presque rien mangé ce samedi ! J’ai essayé de dormir un peu, de prendre une douche froide, et pour la course ça s’est bien passé, j’ai passé un bon moment. Le plan est de faire la même chose que d’habitude dimanche. Je vais essayer d’être à 100%, et si finalement j’arrive à gérer, je gérerai, sinon j’attaquerai, ça dépend de la situation. Pour moi, c’est difficile, pour Pecco aussi, mais si je peux enfin remporter ce titre, ce sera certainement très émouvant.
Je suis rassuré aujourd’hui, j’avais vraiment envie de voir ce que ça donnerait en course. Quand je suis sur le vélo, tout est plus ou moins sous contrôle, j’ai mes ressentis qui sont là aussi. La seule inconnue qui reste est le choix des pneus pour la course, je vais essayer de copier mon adversaire, et nous verrons ce qui se passera. »
Rendez-vous à 14h, pour le dernier Grand Prix de cette folle saison MotoGP 2024…
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