Denis Holstein, l’un des derniers survivants français du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédé ce samedi à son domicile d’Antibes (Alpes-Maritimes), rapportent nos confrères de France 3 Régions, du Point ainsi que Jean -Paul Krivine, journaliste et membre de sa famille.
“Denise nous a quitté aujourd’hui à l’âge de 97 ans”, a écrit le rédacteur en chef de Sciences et pseudo-sciences sur son compte X. « Elle était l’une des dernières survivantes d’Auschwitz en France. Elle était aussi une de mes grands-tantes. Une personne brillante et souriante, malgré son histoire, et une vie qui n’est pas toujours facile. »
Originaire de Rouen (Seine-Maritime), Denise Holstein est arrêtée avec ses parents, comme toutes les personnes de confession juive de la ville, en janvier 1943. Elle est d’abord internée au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis). ) tandis que le reste de sa famille est déporté à Auschwitz-Birkenau. Elle y sera également envoyée de force quelques mois plus tard.
Ses deux parents sont morts dans le camp de concentration. Denise Holstein survivra jusqu’au jour de la libération. « J’étais allongée là, couverte de poux, c’était terrible, mais quand on a entendu les bombardements, j’ai réussi à rejoindre les soldats alliés qui arrivaient », se souvient-elle de cette journée dans un entretien accordé au Parisien en janvier 2022. «C’était une question d’heures pour moi, j’étais en train de mourir. Ensuite nous avons été rapatriés en France. Le retour a duré quatre ou cinq jours, c’était difficile, d’abord par la route, en camion, puis en train entre Valenciennes et Paris. »
Pendant des années, la survivante a pris la parole dans les collèges et lycées français, pour raconter son histoire et l’horreur des camps de concentration aux élèves, avant d’en avoir la force. Les obsèques de Denis Holstein auront lieu mercredi 20 novembre à Antibes, indiquent nos confrères de France 3.
