Ses proches et ceux qui l’ont connue vantent la force de caractère de Denise Holstein. « Pour revenir des camps de concentration, il fallait »confirme sa fille, Catherine Oiknine. Pendant des années, elle et sa sœur ne savaient rien du passé de leur mère. «C’était un vide pour nous. Puis Serge Klarsfeld a tout débloqué. Malgré tout, j’ai appris beaucoup de choses dans le livre qu’elle a écrit, j’en découvre encore dans les interviews, et il y a des histoires qu’elle ne m’a racontées que récemment. C’était probablement plus facile pour elle de parler aux autres.poursuit Catherine Oiknine.
Denise Holstein a d’ailleurs beaucoup parlé de ses expériences auprès des collégiens et lycéens azuréens. A ses côtés, notamment : Émile Gente. Résistant, déporté et survivant des camps de la mort. Son fils, Jacques Gente, également premier adjoint au maire d’Antibes, lui a rendu hommage. “grande dame”. « J’ai un profond respect pour elle, pour les souffrances qu’elle a endurées pendant la déportation et pour sa volonté de continuer à témoigner. Mon père et elle n’avaient peut-être pas les mêmes idées, mais l’important, c’est l’engagement qu’ils ont pris envers leurs compatriotes qui ne sont pas revenus des camps. Ils leur ont fait la promesse d’honorer le devoir de mémoire et ils l’ont tenu.declares Jacques Gente.
“Il y avait un contraste entre sa force de caractère et la fragilité de sa silhouette”sourit Jean Leonetti, le maire d’Antibes. Qui ajoute : “Elle nous manquera, mais nous garderons le souvenir d’une femme courageuse qui, jusqu’à la limite de ses forces, a défendu les valeurs de la dignité de la personne humaine.”
Une rue à son nom ?
Attristé, Jacques Gente préfère se souvenir de celui qui “représente la volonté de résister”. « Dans le contexte politique actuel, elle reste un exemple »continue-t-il. « Ma mère n’avait pas conscience de la montée actuelle de l’antisémitisme. Heureusement, car cela aurait été un autre traumatisme pour elle. »pose Catherine Oiknine.
Même si le temps passe, il ne faut pas abuser des expériences des personnes déportées. Le maire d’Antibes et son premier adjoint envisagent donc d’honorer la mémoire de Denise Holstein en donnant son nom à une rue.
> Les funérailles de Denise Holstein seront célébrées le mercredi 20 novembre à 15h, au cimetière de Rabiac.