Le nonagénaire avait survécu à l’horreur des camps de concentration d’Auschwitz et de Bergen-Belsen. Pendant plus de 30 ans, elle a raconté ce qu’elle a vécu aux collégiens et lycéens de la Côte d’Azur.
Le maire d’Antibes a annoncé ce samedi 16 novembre le décès de Denise Holstein, l’une des dernières survivantes azuréennes de la Shoah, à l’âge de 97 ans. « Rescapée des camps de la mort, cette femme fragile au caractère bien trempé tout au long de sa vie. vie, témoigne et transmet la mémoire des déportés », se souvient le maire, Jean Leonetti, dans un billet publié sur X.
« Nous garderons le souvenir d’elle comme d’une femme courageuse qui, jusqu’à la limite de ses forces, a porté les valeurs de la dignité de la personne humaine », salue Jean Leonetti.
Soyez témoin de votre histoire pour ne pas oublier l’horreur
Originaire de Rouen, Denise Holstein est arrêtée à l’âge de 15 ans, en janvier 1943, lors de la grande rafle de Rouen puis déportée en juillet 1944. La nonagénaire survit au camp de Drancy puis à Auschwitz et Bergen-Belsen. Ses parents sont également morts lors de leur déportation.
Denise a consacré une partie de sa vie à raconter aux collégiens et lycéens d’Antibes l’horreur des camps de concentration et à témoigner de son quotidien là-bas. Elle s’est également beaucoup exprimée dans les médias, comme en janvier dernier, au micro de BFM Nice Côte d’Azur.
« Ma phrase était : ils ne m’auront pas. J’avais ça en tête, ils ne m’ont pas compris », a-t-elle expliqué. “Ils ont failli échouer parce que j’étais en train de mourir plus d’une fois (…) Je ne sais pas comment j’ai résisté”, a-t-elle partagé.
Le président de la métropole, Christian Estrosi, rend « hommage à son courage et à son engagement » et adresse ses « plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches ».