Le large sourire d’un excellent Noah Nene contraste avec l’émotion d’un Aurélien Lafforgue déçu, le regard dans le vide et la gorge serrée. Le flanker et capitaine montois a du mal à digérer la débâcle de son équipe (40-11) dans ce derby landais – délocalisé à Bayonne pour l’occasion – et parfaitement résumée par son manager Patrick Milhet : « On a pris une vraie raclée. »
« Il y a de la tristesse et beaucoup d’irritation, on en prend 40…, raconte Aurélien Lafforgue, titulaire lors des deux défaites l’an dernier contre le meilleur ennemi Dacquois (26-22, 13-18). On a la tête sous l’eau, c’est très dur d’y faire face. » Parce que ses partenaires ont encore une fois raté l’événement. Pour la troisième fois en un an face aux rouges et blancs.
«On joue pour maintenir»
«On n’a pas su gérer leur jeu d’occupation et de pression», analyse Patrick Milhet. Nous avons pris un cours de rugby. Je pensais qu’on pouvait être dans la continuité de ce qu’on avait montré contre Biarritz… » Neuf jours après avoir qualifié de « très bien » contre le co-leader biarrot (33-15), ses joueurs retombent en « très bien » mauvais ». « Quand tu prends 40 points, tu ne dis rien, tu montes dans le bus et tu rentres à Mont-de-Marsan la tête baissée. »
40 points encaissés et 29 points d’écart, soit la plus grosse défaite de l’histoire de Mont-de-Marsan dans un derby landais en Pro D2. Le plus large depuis la finale 2022 contre… ironie de l’histoire, l’Aviron Bayonnais (20-49). Deux ans et demi plus tard, les rêves de titre ont laissé la place aux espoirs de survie. Patrick Milhet le dit sans détour : « On regarde en bas, on joue la sécurité. »