“Pour qu’il y ait des films intéressants avec l’IA, il faut qu’il y ait un humain derrière”

“Pour qu’il y ait des films intéressants avec l’IA, il faut qu’il y ait un humain derrière”
“Pour qu’il y ait des films intéressants avec l’IA, il faut qu’il y ait un humain derrière”

Le Artefact AI Film Festival s’est terminé jeudi soir après un vote du public et d’un jury restreint (Jean-Pierre Jeunet, Bruno Patino, Virginie Ledoyen). Pas moins de 267 candidats venus de 35 pays ont participé à cette compétition de courts métrages conçus grâce à l’IA : «La profusion m’a surpris, j’ai été surprise qu’on ait aussi cette diversité de films, et des films qui viennent du monde entier, c’était une découverte très intéressante», déclare Elisha Karmitz, directeur général du groupe MK2 et membre du jury.

Le lauréat de la compétition est le film « La vie quand tu es mort » de Raphaël Frydman, «un film qu’il n’aurait pas pu faire sans intelligence artificielle », explique Elisha Karmitz : « C’est un film dans lequel un petit garçon imagine la vie après la mort. C’est un film qui se réalise à l’échelle d’un court métrage, donc avec très peu ou pas de moyens. Et c’est vrai que sans les outils d’intelligence artificielle qui l’ont aidé à réaliser ce film, il aurait été impossible de mettre en scène cette histoire de cette manière.», affirme l’exploitant, qui ajoute que la valeur ajoutée du film est que «c’est un film qui a mis ces outils au service de l’histoire (…) ça nous fait oublier les outils, c’est d’abord une bonne histoire drôle, qui a retenu notre attention ».

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Actuellement, un quart des films en développement intègrent un élément d’intelligence artificielle : « C’est important, mais vous savez, les algorithmes sont partout : à chaque fois que vous utilisez votre téléphone ou allumez votre ordinateur, nous utilisons l’intelligence artificielle. Ce qui est très nouveau aujourd’hui, c’est l’intelligence artificielle générative (…) elle touche d’abord le secteur audiovisuel qui est très impacté. Mais, ajoute-t-il, “quand on va voir par exemple un film très spectaculaire, avec beaucoup d’effets spéciaux, on ne se pose pas la question de savoir quel logiciel a été utilisé pour les réaliser”.

« L’histoire de l’art avec les algorithmes ne commence pas aujourd’hui »

Est-ce la place d’un groupe comme MK2, premier groupe de cinémas d’art et d’essai en , d’organiser un tel festival ? “Bien sûr : ce que nous jugeons, ce sont les films. Ce n’est pas parce qu’on s’intéresse à l’art et essai qu’on ne s’intéresse pas à l’innovation, du moins pour moi, il n’y a pas de relation causale entre les deux.», répond Elisha Karmitz. “L’histoire de l’art avec les algorithmes ne commence pas aujourd’hui, quand on va au Centre Pompidou, on peut être confronté à cette histoire« .

On se souvient cependant de la grande grève à Hollywood au cours de laquelle le monde du cinéma mettait en garde contre les risques de l’IA : «Ce que Jean-Pierre Jeunet a dit lors de la remise du premier prix de la compétition jeudi, c’est que pour qu’il y ait des films intéressants et une bonne utilisation de l’IA, il y a toujours un humain derrière. Il y a une prime pour les gens qui ont beaucoup de culture, qui connaissent les références auxquelles ils veulent faire appel, qui ont emmagasiné le visionnage de nombreuses œuvres culturelles« .

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