l’essentiel
Éric Ciotti a déclaré vouloir déposer un projet de loi visant à interdire les grèves pendant certaines périodes, comme les vacances de Noël.
“C’est indigne de menacer les Français qui aspirent à ce temps de tranquillité.” La réponse d’Eric Ciotti aux syndicats de la SNCF qui appellent à une grève renouvelable à partir du 11 décembre est pour le moins très claire. L’allié de Marine Le Pen a même annoncé sur TF1 vouloir déposer un projet de loi visant à « interdire les grèves » pendant certaines périodes et notamment « pendant les 15 jours de trêve de Noël ».
ud83dudd34 Eric Ciotti annonce qu’il dépose un projet de loi pour « interdire les grèves » pendant les vacances de Noël
ud83dudde3ufe0f « C’est indigne de menacer les Français » déclare @eciottipic.twitter.com/L2ekm7XIha
– TF1Info (@TF1Info) https://twitter.com/TF1Info/status/1856603896430330142?ref_src=twsrc%5Etfw
Le chef des députés de l’Union des Droits pour la République a appelé au « courage politique » pour « s’attaquer à ce problème ». Il dénonce « la ‘greviculture’ des syndicats de gauche, voire d’extrême gauche, devenue insupportable ». Sa volonté serait de garantir un « minimum 50 % de service » de transport pendant les jours fériés comme c’est le cas en Italie.
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Comme le soulignent nos confrères de BFMTV, chez nos voisins italiens, le droit de grève est strictement encadré dans les transports afin de garantir un service minimum. Les usagers doivent être avertis au moins cinq jours avant la grève de la situation de la circulation et des services qui seront disponibles. Dans ce texte, Eric Ciotti proposerait que les mouvements sociaux soient interdits « les premiers et derniers jours de départ en vacances » pendant les autres vacances scolaires ainsi que « les jours fériés ».
Une proposition déjà refusée en février
Ce type de proposition n’est pas une première : en février, des élus centristes avaient fait une proposition similaire ; elle a été rejetée par Patrice Vergriete, alors ministre délégué aux Transports. Le groupe centriste au Sénat avait proposé un texte visant à encadrer le droit de grève dans les transports sur des périodes bien précises. Il envisageait d’accorder au gouvernement un capital annuel de jours d’interdiction de grève pour le personnel des transports publics.