Sept ans après l’affaire Pénélope Fillon, François Fillon aurait envisagé de reverser à l’Assemblée nationale l’argent indûment perçu pour les emplois fictifs d’assistante parlementaire de son épouse.
Ce protocole pour “rendre l’argent”, slogan qui l’a suivi comme un boulet lors de sa campagne à l’élection présidentielle de 2017, a été révélé par BFMTV et confirmé par franceinfo. Selon les informations de ces deux médias, l’ancien Premier ministre aurait adressé à l’Assemblée nationale un « protocole d’accord » prévoyant lee versement de 689 989,32 euros, étalé sur dix ans.
Ce montant correspond à la somme que les époux Fillon ont été condamnés à verser à titre de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale par la cour d’appel de Paris en 2022. Mais pourquoi François Fillon veut-il commencer à rembourser maintenant ?
Tout simplement parce que ses démêlés avec la justice ne sont pas terminés. En avril 2024, la Cour de cassation a confirmé la culpabilité de l’homme politique. Mais la Cour de cassation a également ordonné une nouvelle audience pour réviser la peine qui lui a été infligée en 2022 (quatre ans de prison, dont un an, une amende de plus de 300 000 euros, et une peine d’inéligibilité).
Le nouveau procès serait prévu le 25 novembre. « Pour éviter une sanction trop lourde, Fillon veut se présenter sous son meilleur jour », analyse une Source proche du dossier à BFMTV.
L’affaire Fillon, parfois surnommée « Penelopegate », s’est produite lors de la campagne présidentielle de 2017, alors que François Fillon, candidat désigné par la droite et le centre via une primaire, faisait encore partie des grands favoris. Malgré les révélations de Canard enchaîné en janvier 2017, il maintient sa candidature à l’élection présidentielle, avant d’être éliminé dès le premier tour.
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