Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine (ex-LR) à l’Assemblée, a assuré ce lundi 11 novembre 2024 avoir trouvé un compromis avec le gouvernement pour que « toutes les retraites » soient augmentées de « la moitié de l’inflation » à partir du 1er janvier, avec un deuxième rattrapage pour les plus petits six mois plus tard.
Parmi ses pistes d’économies pour 2025, le gouvernement avait proposé dans le cadre de l’examen de son projet de loi de financement de la Sécurité sociale de décaler de six mois (du 1er janvier au 1er juillet) l’indexation des retraites sur l’inflation pour économiser environ quatre milliards d’euros. Une mesure critiquée même par les partisans de la coalition Barnier à l’Assemblée.
« Il y aura une augmentation des retraites à partir du 1er janvier pour toutes les retraites. Ce sera environ la moitié de l’inflation”a déclaré Laurent Wauquiez au JT de TF1.
Deuxième revalorisation en juillet
“Le 1er juillet, il y aura une deuxième augmentation, cette fois pour les retraites les plus modestes” verser « les protéger complètement de l’inflation »a-t-il poursuivi en précisant que seuls ceux « en dessous du salaire minimum » bénéficieraient de cette deuxième mesure.
« Le Premier ministre est ouvert au compromis. Ils ont discuté de ce sujet avec Laurent Wauquiez et il aura l’occasion de donner des précisions prochainement. »a indiqué de son côté l’entourage du chef du gouvernement.
Un amendement en ce sens devrait être déposé lors des débats sur le budget de la Sécurité sociale au Sénat, a indiqué une Source parlementaire LR. Laurent Wauquiez a immédiatement quantifié les bénéfices de la mesure.
Comment financer ?
“Pour un soignant retraité, qui touche 1.000 euros de retraite par mois (…) cela représentera un gain sur l’année de 200 euros”affirma-t-il, reconnaissant « des montants modestes ». Plus « pour quelqu’un qui a une petite pension ça compte »il a justifié.
Pour financer cette revalorisation, qui coûterait selon lui « entre 500 millions et 1 milliard » euros, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes compte solliciter “1 milliard” dans la rationalisation de « bureaucratie administrative »notamment en fusionnant certains organismes comme « France Stratégie », « le Haut Commissariat au Plan », « France 2030 » et « le Centre d’études prospectives ».
Le budget de la Sécurité sociale n’ayant pu être examiné dans le délai imparti à l’Assemblée, il a été transmis au Sénat, qui l’examinera à partir de mercredi en commission, puis dans l’hémicycle du 18 au 23 novembre 2024.