Vice-championne olympique en 2016 à Rio, la boxeuse Sarah Ourahmoune était candidate au poste de présidente de la fédération française de boxe. Elle a annoncé qu’elle se retirait en raison d’attaques « sexistes et racistes ».
Candidate aux côtés de l’actuel président de la fédération de boxe pour les élections qui doivent se tenir le 14 décembre, l’ancienne vice-championne olympique 2016 Sarah Ourahmoune a décidé de jeter l’éponge.
Dans un communiqué publié ce dimanche 10 novembre, l’ancien boxeur dénonce avoir « a été la cible d’attaques racistes et sexistes : des mots comme « l’Arabe de service », « la gouvernante de la fédération », ou encore « la chienne de… », sans oublier les messages anonymes d’une violence inouïe et profondément choquante.
L’ex-athlète de 42 ans avait annoncé quelques jours plus tôt dans le journal L’Équipe sa candidature commune avec l’actuel président de la Fédération, Dominique Nato, en poste depuis trois ans. L’ex-boxeur de 66 ans maintient sa candidature. La boxeuse Estelle Mossely, championne olympique en 2016, est également candidate. Ourhamoune, qui a pris sa retraite sportive après les Jeux de Rio en 2016, est vice-président de l’instance depuis 2021.
« J’ai sincèrement cru que mon expérience, mes idées et mon énergie pouvaient être utiles à mon sport, et à tous ceux qui le font vivre : les jeunes, les femmes et les passionnés impliqués au quotidien dans les clubs. Je savais que les périodes électorales au sein des fédérations sont parfois marquées par des frictions et des coups bas, mais cette fois cela a dépassé ce que j’aurais pu imaginer.continue-t-elle.
“Je refuse de me taire”
« Je n’aurais jamais pensé être attaquée ainsi à cause de mes origines ou du simple fait d’être une femme. Je ne peux pas l’accepter. Je refuse de garder le silence. […] Je découvre avec une douleur sincère que mon sport, celui que j’ai tant aimé, traverse une période de souffrance qui dépasse les simples rivalités. Notre société souffre et je m’inquiète pour nous tous. conclut celui qui a décroché l’argent olympique en 2016 à Rio, dans la catégorie poids mouche.
L’actuel président de la fédération française de boxe, Dominique Nato, qui avait accepté de se présenter comme candidate à la co-présidentielle avec Sarah Ourahmoune, a également réagi avec colère. “J.Je tiens à exprimer mon plein soutien à Sarah dans ces moments difficiles. La Fédération Française de Boxe se tient à ses côtés et réaffirme son engagement à mener les combats nécessaires pour l’éliminer. ceux qui répandent la haine et la division. En 2024, dans un contexte où les attaques et l’intolérance semblent parfois prévaloir, il est plus que jamais essentiel de défendre les valeurs qui nous unissent. Cet épisode, loin de nous vaincre, renforce notre détermination. Je continuerai, aux côtés de l’équipe existante et de la Fédération, à défendre les valeurs de la boxe et à mener des actions pour promouvoir un sport inclusif et porteur d’espoir.
Les élections sont prévues le 14 décembre.