Une analyse que le député ne partage donc pas, en phase avec les autres parlementaires LFI. Ses propos ont largement dépassé les frontières de la capitale bretonne et ont suscité de nombreuses réactions choquées, à droite comme à gauche. Ces voix l’accusent dans son ensemble d’avoir justifié les violences au nom de la cause palestinienne et de refuser de voir les motivations antijuives des assaillants. L’affaire pourrait revenir devant la justice puisque Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a signalé la déclaration au procureur de Paris pour apologie d’un crime.
Le député s’en est expliqué au Télégramme, en pointant le comportement des partisans israéliens les jours précédents. « Des hooligans ont déchiré des drapeaux palestiniens, attaqué des gens dans les rues, puis appelé au meurtre d’Arabes en public et repris des chants génocidaires et pro-Netanyahu. » Tout en affirmant que « toute violence, de toutes parts, est insupportable ». Le député se dit également victime de « harcèlement et injures de la part des réseaux d’extrême droite ».
« Une députée doit faire attention à ses écrits »
Pas de quoi calmer la polémique, qui attise aussi la gauche locale. Le divers président du conseil régional de gauche Loïg Chesnais-Girard, le conseiller municipal rennais Génération.s Olivier Roullier, sa collègue socialiste Béatrice Hakni-Robin, le radical Honoré Puil… Tous ont vivement critiqué les propos du député LFI, pourtant membre du Front Nouveau Populaire.
Dimanche, les socialistes d’Ille-et-Vilaine ont également pris la plume. “Le député semble minimiser la gravité de ces actes de violence, les attribuant exclusivement à une réponse au comportement provocateur anti-palestinien et anti-arabe des partisans d’extrême droite du club israélien”, a écrit la première secrétaire fédérale Laurence Duffaud dans un communiqué de presse. « Nous prenons note de ses explications à la presse, mais il n’en demeure pas moins qu’une députée doit être prudente avec ses écrits. »
En réponse, la France Insoumise d’Ille-et-Vilaine accuse le PS 35 d’avoir participé à la « campagne de harcèlement et de diffamation d’une violence inouïe » contre Marie Mesmeur. « Instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme pour discréditer notre élu est une manœuvre indigne et néfaste à la lutte contre les véritables discours de haine. » Un nouveau coup dur pour la fragile alliance de la gauche au sein du Nouveau Front populaire.
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