En plein débat sur le budget, plusieurs voix se sont élevées au sein du gouvernement pour relancer le débat autour de la suppression d’un jour férié. Une proposition qui ne semble pas convaincre le Premier ministre.
Cette option était déjà sur la table de presque tous les gouvernements. Le voici relancé le 11 novembre, l’un des onze jours fériés du calendrier français. En plein débat sur le projet de loi de finances 2025, certains réclament une nouvelle fois la suppression d’un deuxième jour chômé dans l’année pour faire des économies budgétaires. « Il y a mille façons de commémorer sans travailler »a déclaré Jean-François Copé ce lundi, au micro de France inter.
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Le maire LR de Meaux (Seine-et-Marne), qui a accueilli le même jour Michel Barnier pour les commémorations de la Grande Guerre, y voit avant tout un moyen “pour faire des économies dans un pays qui a besoin de dépenser beaucoup pour maintenir son modèle social.” Pas de quoi convaincre le Premier ministre, qui a clairement exclu cette mesure lors de son discours dans la ville francilienne. «C’est une fête à laquelle nous sommes attachés»» a-t-il déclaré, vingt ans après l’instauration de la première journée de solidarité, le lundi de Pentecôte.
L’idée a néanmoins fait son chemin au sein du gouvernement, soutenu par le tandem de Bercy. “Une piste parmi d’autres”confirmait la semaine dernière Antoine Armand dans les colonnes de Échos. Quelques jours plus tôt sur le plateau de LCI, le ministre de l’Economie et des Finances avait déjà jugé « la proposition très intéressante, à regarder de près »tandis que le déficit public pourrait dépasser 6% du PIB à la fin de l’année. Publié fin septembre, un rapport sénatorial estimait notamment que la création d’une deuxième journée de solidarité permettrait de relever “2,4 milliards d’euros de revenus supplémentaires”.
En quête de précieuses économies, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est également montré très ouvert au débat, sans toutefois viser le 11 novembre : « Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer que nous pouvons participer à l’effort de relance va dans le bon sens »» avait-il plaidé fin octobre sur TF1. Une proposition également soutenue par son lointain prédécesseur aux Comptes publics, Gérald Darmanin, mais aussi une partie des troupes présidentielles.