Invitée de l’émission Un dimanche à la campagne sur France 2 ce dimanche 10 novembre 2024, la comédienne Sandrine Bonnaire est revenue sur une histoire traumatisante vécue au début de sa carrière d’actrice. Issue d’un milieu populaire, elle a appris à ses dépens que ses origines sociales seraient toujours difficiles à transposer dans le monde du cinéma.
Sandrine Bonnaire n’a pas toujours eu la vie glamour qu’on lui connaît aujourd’hui. L’actrice de 57 ans, égérie des plus grands réalisateurs, de Maurice Pialat à Jacques Rivette en passant par Agnès Varda. Elle apparaît actuellement dans Finalementle dernier long métrage de Claude Lelouch, aux côtés Kad Merad et Barbara Pravi, qui sortira en salles ce mercredi 13 novembre 2024. A l’occasion de la promotion de son nouveau film, l’actrice s’est mise nue dans Un dimanche à la campagnece dimanche 10 novembre.
Face au journaliste Frédéric Lopez, Sandrine Bonnaire revient sur son enfance, passée entre l’Allier et la banlieue parisienne. Septième d’une famille de onze enfants, issue d’un milieu populaire, elle révèle qu’elle n’a pas grandi dans le luxe. “Ce n’est pas pour être ma Cendrillon”commence-t-elle en se remémorant les années passées dans un chalet à Montlhéry, « sans eau ni électricité ». « Nous étions un peu gitans, un peu gitans. Nous ne nous lavions qu’une fois par semaine, ma mère nous lavait dans une baignoire, nous étions 4,5 dedans… Nous ne nous en sortions pas très bien. À l’école, les gens savaient que nous vivions ainsi. Mais en même temps, nous sommes restés dignes, mes parents ont été très courageux. »explique-t-elle. Lorsqu’elle a emménagé dans un appartement HLM à Grigny, elle avoue avoir l’impression d’être « chic absolu ».
L’histoire du bracelet perdu
Des origines modestes qui se ressentiront dès ses débuts au cinéma. Après une apparition dans Le boumelle obtient une reconnaissance dans le film qui va changer sa vie et lui permettre d’obtenir son premier César : À nos amoursde Maurice Pialat, sorti en 1983, et un rôle obtenu grâce à sa sœur Lydie. Alors qu’elle vit ses premières heures de gloire, Sandrine Bonnaire vit une mauvaise expérience, qu’elle raconte dans l’émission de France 2 de ce dimanche. En épluchant des pommes de terre pour le dîner, l’actrice raconte une anecdote qui a marqué les premières années de sa carrière, lorsqu’elle a perdu un bracelet qu’une marque lui avait prêté. « Je fais des photos pour Paris Match. Il y a un bijoutier qui me prête un bracelet pour les photos, et on me dit que je peux garder le bracelet pour la cérémonie », commence-t-elle.
Sauf qu’en rentrant chez elle, la jeune Sandrine Bonnaire se rend compte qu’elle n’a plus le bijou : “Je pense que quelqu’un l’a volé ou qu’il est tombé”, explique-t-elle. “J’ai appelé mon agent le lendemain” poursuit-elle, avant que ce dernier ne lui réponde par une phrase dont elle se souvient encore parfaitement aujourd’hui : “Il m’a dit que c’était mieux que je rembourse, parce que ‘vu le milieu dont tu viens, tu vas ressembler à un voleur'”. Malgré sa déception, elle a obéi et a contracté un emprunt auprès de la banque pour rembourser l’objet perdu. Une dette d’environ 100’000 francs qu’elle a dû payer sur plusieurs annéeset un traumatisme pour celle qui avoue aujourd’hui avoir longtemps refusé de porter de vrais bijoux pour les cérémonies.