Après la large victoire des Bleus contre le Japon, samedi 9 novembre au Stade de France (52-12), retrouvez les favoris et favorites de L’Indépendant.
Nous avons aimé
Le match bleusaille
C’est dans ce type de rencontre qu’on peut marquer des points. Ou potentiellement en perdre. Ce match face au Japon a été l’occasion pour le staff du XV de France de faire jouer quelques jeunes joueurs. Théo Attissogbe a remplacé au pied levé Damian Penaud, malade avant le match, et a réalisé une solide prestation, jouant beaucoup sur ses appuis et sa vitesse. Emilien Gailleton, titulaire au centre, s’est montré très présent en défense. Avec 12 plaquages, il a été très présent. Et il a empêché les Japonais de repartir. Et en prime, il a obtenu son deuxième essai en Bleu. Même s’il compte 12 sélections, Louis Bielle-Biarrey n’en est encore qu’au début de son histoire avec le XV de France. Samedi, le Bordelais a débordé de talent en s’offrant deux essais sur des contre-attaques qu’il a lui-même lancées. On pourrait même ajouter à la liste Roumat et Meafou, qui sont plus âgés, mais qui disposent de très peu de sélections. Ils ont également été excellents samedi.
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L’entrée de Boudehent
Il semble avoir dépassé Charles Ollivon dans la hiérarchie du staff. Paul Boudehent est revenu assez tôt dans le match pour remplacer Thibaut Flament, blessé à la demi-heure de jeu. Installé sur la troisième ligne, alors que Cros remontait d’un cran, il a immédiatement pesé sur le match. Puissant, hyperefficace en défense, avec 19 plaquages en moins d’une heure (3e meilleure performance du match derrière Mauvaka, 24 ans et Alldritt, 23 ans), il s’est montré très efficace. Il a également inscrit un doublé en seconde période, à chaque fois en force, en sortant du ruck juste devant la ligne. Ce sont ses deux premiers essais en Bleus. Très performant avec La Rochelle, Boudehent, qui a fêté samedi sa 12e sélection, se rapproche de plus en plus du haut niveau. Et même dans un troisième ligne hyper compétitif, il n’est pas impossible qu’on le retrouve titulaire lors d’un des deux prochains matches.
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Une ambition offensive retrouvée
Ce n’est jamais facile de retrouver le rythme pour une équipe qui n’a pas joué ensemble depuis un moment. Lors du Tournoi 2024, les Bleus ont eu du mal à mettre en place leur jeu. Lors de la tournée en Argentine, la revue de l’effectif nombreux, avec de nombreux jeunes, et les circonstances après l’affaire Jégou-Auradou n’ont pas permis de tirer beaucoup d’enseignements. Mais samedi, contre le Japon, on retrouvait l’équipe de France du Grand Chelem 2022 et celle de la Coupe du monde (avant le match contre l’Afrique du Sud). Les principes de dépossession, prônés par Fabien Galthié, ont fonctionné à merveille et les Bleus avec la puissance du peloton et une défense très agressive se sont régalés en contre-attaque.
Nous n’avons pas aimé
La performance du Japon
À quelle distance le Japon est-il des Coupes du monde 2015 et 2019. Samedi, les hommes d’Eddie Jones, qui ont décidément vécu une série d’expériences compliquées depuis plusieurs années, n’existaient tout simplement pas. Ils ont souffert dans tous les domaines du jeu et n’ont pas été en mesure de proposer du jeu. Et s’ils ont inscrit deux essais, c’est plutôt lié à un peu de relâchement des Français en seconde période. Depuis la Coupe du monde, le Japon a pris 52 points contre l’Angleterre en juin, 42 contre l’Italie en juillet, 64 contre la Nouvelle-Zélande il y a trois semaines et encore 52 samedi au Stade de France. Et cet été, ils ont même perdu contre… la Géorgie. La période est compliquée pour le pays du Soleil Levant. Aujourd’hui, les Japonais ne sont plus à la hauteur.