Pour ce Spécial Océan Tout Public, interview sur le ponton du port des Sables d’Olonne avec deux skippers stars du Vendée Globe, Michel Desjoyeaux et Yves Parlier, à deux jours du départ de cette édition 2024. Michel Desjoyeaux, seul participant à avoir terminé deux fois vainqueur du Vendée Globe lors des éditions 2000-2001 et 2008-2009, revient au micro de Tout Public sur ce que signifie pour lui cette expérience en mer. « Tous les moments sont une joie : le fait d’avoir plein de monde qui vient apporter son soutien, admirant ce que ces 40 marins vont faire pendant trois mois, avec une petite part d’inconnu… et puis souvent avec une part d’inconnu. rêve aussi, il explique. C’est de la passion avant tout, c’est humain, on parle beaucoup de technique et tout ça, mais en fait, c’est accessoire.
Le Vendée Globe est donc une aventure humaine, mais aussi difficile, faite de naufrages et d’avaries. Ce fut le cas en 2000 du skipper Yves Parlier qui, lorsque son mât se brisa, décida de le réparer lui-même, seul, et de ne pas abandonner. Il finira ainsi par terminer le cours et arrivera le 13e de cette édition ; un épisode qui a marqué l’histoire du Vendée Globe. Yves Parlier se souvient de ce moment où il a dû reconstruire son mât et le redresser sur son bateau, « tout ça avec 200 grammes de colle et beaucoup d’huile de coude »dit-il avec humour. L’histoire éprouvante du marin a également été adaptée dans le téléfilm Seuloù Yves Parlier est interprété par l’acteur Samuel Le Bihan, diffusé sur France TV il y a quelques jours, et disponible ici.
Le Vendée Globe est aussi une Source d’inspiration sur les écrans, comme en témoigne le jeu de simulation informatique « Virtual Regatta », la course virtuelle du Vendée Globe, qui a conquis au total 1 million de joueurs en ligne. Le jeu a même donné naissance à un film, La Vallée des Fous de Xavier Beauvois, où Jean-Paul Rouve incarne un passionné de voile, qui décide de boucler le Vendée Globe… en ligne, en s’inscrivant à « Virtual Regatta ». Voulant expérimenter les vraies conditions de course, il s’isole pendant trois mois sur son bateau dans son jardin.
« Je pense que tous les sports confondus, c’est la plus belle chose. C’est faire le tour du monde seul, sans escale, sans assistance. Il faut être ingénieur, être un grand marin, être intelligent, être bricoleur… »
Xavier Beauvoisfranceinfo
Le réalisateur admet également être “totalement accro” dans le jeu depuis des années maintenant. Un jeu addictif, qui en dit long sur le succès du Vendée Globe auprès du public.
Enfin, comment parler de voile sans parler des chants marins, qui accompagnent depuis toujours les hommes qui prennent la mer ? C’est tout naturellement que Tout Public accueille le groupe de chants de marin Force 5, récemment inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO. Les membres du groupe Jean-Marc Pourchasse et Bernard Chotard discutent des origines des chants de marin et de leur importance dans la vie des marins. « A l’origine, les chants marins permettaient de chasser la mélancolie à l’époque où la marine à voile prenait la mer pour de longues périodes, période durant laquelle ils étaient séparés de leurs familles. C’était dur, et les mélodies étaient là pour ça, pour calmer la mélancolie, et aussi pour fédérer les énergies et rythmer le travail”disent les chanteurs. Une musique qui a su s’adapter au fil du temps, en y intégrant des airs plus modernes, expliquent les deux hommes.
Une émission avec la participation de Catherine Pottier, présentatrice de la chronique Au fil de l’eau sur franceinfo, et Olivier Emond, chef du service océan, science, environnement à franceinfo.