« Yaël, complice » ; « Yaël, sors de là » ; « Assassiner Israël » ; « Palestine libre ». Écrits à la bombe, ces messages ne sont qu’un tout petit échantillon des tags qui ont été confectionnés ces dernières heures à l’entrée du campus de l’usine de tabac. Aux murs et au sol, on en retrouve des dizaines. Et la principale cible des dégâts est claire : Yaël Braun-Pivet.
Présenté comme un soutien invétéré à la politique israélienne au Moyen-Orient
Le président de l’Assemblée nationale est en effet attendu à Lyon III, ce vendredi 8 novembre, à partir de 17 heures, pour échanger avec les étudiants de l’association Poli’Gones. Pourtant, le député des Yvelines, qui occupe ce poste depuis 2022, est présenté par plusieurs mouvements de gauche comme un soutien invétéré à la politique menée par Israël au Moyen-Orient. Sa présence au sein de l’Université de Lyon n’est donc clairement pas souhaitée par eux.
« Si elle se révèle être une figure éminente de l’État français, elle est avant tout la figure éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l’État israélien », dénoncent l’Unef, les Jeunes rebelles de la Métropole de Lyon, Solidaires Étudiants, le collectif soutenant la Palestine ou encore la Jeune Garde Antifasciste dans un communiqué commun.
“Qu’il y ait des étudiants qui manifestent, c’est leur droit”
Avant de justifier leurs accusations : « Alors que les morts provoquées par les opérations israéliennes se comptent par dizaines de milliers, Yaël Braun-Pivet a une nouvelle fois osé défendre la livraison d’armes le 6 octobre. […]allant même à l’encontre d’une déclaration d’Emmanuel Macron. »
Ces tags augurent d’un accueil virulent ce vendredi soir pour le président de l’Assemblée nationale. Mais le 4e La personnalité étatique ne semble pas vouloir renoncer au débat avec les étudiants.
Lors d’une balade à Neuville-sur-Saône, Yaël Braun-Pivet s’est dite ouverte aux discussions avec ses détracteurs :
« Qu’il y ait des étudiants qui manifestent, c’est leur droit absolu. J’espère que j’aurai l’occasion de prendre quelques instants pour expliquer ma position et entendre la leur. C’est ainsi que je vois le débat démocratique. »