Le député LFI, Raphaël Arnault, a suscité la polémique en qualifiant de « racistes » et de « violents » les partisans israéliens qui « ne sont pas venus cueillir des jonquilles » à Amsterdam, après les violents affrontements de jeudi soir.
La soirée de ferveur sportive a tourné au déchaînement de violence. Suite à la défaite de l’équipe israélienne de football face au club local de l’Ajax, jeudi soir, les supporters du Maccabi Tel Aviv ont été pris pour cible dans les rues d’Amsterdam (Pays-Bas). Des attaques qui ont très vite provoqué des réactions en France, à une semaine du match qui s’annonce déjà tendu entre les Bleus et Israël au Stade de France.
Dans un message publié ce vendredi sur X, Emmanuel Macron a condamné des violences rappelant « les heures les plus honteuses de l’histoire ». « Ce qui s’est passé à Amsterdam est inacceptable. C’est le déploiement à grande échelle de l’antisémitisme.a dénoncé de son côté Bruno Retailleau, confirmant la poursuite de la réunion le 14 novembre. « Arrêtons de reculer, arrêtons d’abandonner »a tranché le ministre de l’Intérieur, après des appels au déplacement, voire à l’annulation du match.
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Sur les réseaux sociaux, son collègue macroniste en charge de l’Europe, Benjamin Haddad, a qualifié les affrontements dans la capitale néerlandaise de « chasse aux Juifs sur le sol européen ». « Aucune faiblesse, aucune lâcheté face à l’antisémitisme »il a insisté. L’ancien premier ministre Gabriel Attal s’est également ému de « une haine aveugle contre les hommes et les femmes, parce qu’ils sont juifs ».
Une indignation partagée par Marine Le Pen, qui a déploré à son tour une « Déchaînement d’une violence antisémite qui souille et déshonore l’Europe ». Avant de pointer du doigt « L’extrême gauche corrompue par l’idéologie islamiste » et «les discours irresponsables de certains dirigeants politiques». Dans la foulée, le patron du RN, Jordan Bardella, a poursuivi la charge contre «les irresponsables (…) qui attisent la haine antisémite sous couvert de défendre les Palestiniens ». Même réaction de la part de leur allié et patron de l’UDR, Éric Ciotti, qui a évoqué “le retour d’une nuit de cristal” dont la violence doit “provoquer un choc électrique”.
Polémique à gauche
A gauche, les propos du député insoumis et ancien porte-parole de la Jeune Garde antifascite, Raphaël Arnault, ont en revanche suscité un malaise dans les rangs du Nouveau Front populaire. « Quand on suit le football, les supporters du Maccabi Tel Aviv sont réputés pour abriter la plus grande frange de hooligans d’extrême droite, racistes et violents »il a écrit sur les réseaux sociaux. Et pour relativiser les incidents de la veille : “Hier à Amsterdam, ils ne sont pas venus cueillir des jonquilles.”
Une insinuation très vite dénoncée par son collègue socialiste, Jérôme Guedj, pour qui “ça devient vraiment inquiétant quand un député justifie le recours à la violence sur le thème « ils la cherchaient » ». Quelques heures plus tôt, l’écologiste Sandrine Rousseau s’était déjà indignée de propos suggérant que « Les partisans israéliens provoqués ». “Mais c’est bien de justifier une telle violence ?”elle s’est agacée sur les réseaux sociaux. Interrogé vendredi matin sur CNews, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a pour sa part estimé que “s’il y avait des attaques (…) elles sont inacceptables”. Cependant, avant de vous assurer d’avoir vu “faire circuler aussi des images” de “provocations racistes” des partisans israéliens.