Dès sa rentrée au collège en septembre 2023, Gabriel* a vécu un véritable enfer de la part de certains camarades de classe. Sa mère a témoigné le 7 novembre 2024.
Cailloux et copeaux de bois dans la bouche
Dès les premiers jours d’école, la mère du petit Gabriel* apprend qu’un autre élève prend les lunettes de son fils, se moque de lui et le gifle.
Les mois passent et Gabriel “abandonne les cours, « reste coincé, comme paralysé au tableau » et ne fait plus ses exercices, explique sa mère à Bleu de France.
Le soir du 31 janvier, elle a demandé à son fils ce qui n’allait pas à l’école : “Et là, Gabriel m’explique que trois garçons le harcèlent. Des élèves d’une grande section car c’est une classe mixte. Les trois enfants « lui tiennent la mâchoire ouverte pendant que le troisième lui met une pierre dans la bouche et ils le frappent régulièrement », » rapporte sa mère sous le choc.
L’école est alertée et le directeur convoque les trois élèves qui reconnaissent les faits, ajoutant “qu’ils ont aussi mis des copeaux de bois dans la bouche de Gabriel”, indique à la mère de Bleu de France.
“Nous sommes amis, tu ne le dis pas aux adultes”
Une semaine plus tard, le petit garçon de 4 ans expliquait à sa mère que ses harceleurs continuaient leurs méfaits : « Dans les toilettes, il y a un certain étudiant qui me dit – c’est moi le patron, tu dois mettre mon pénis dans ta bouche et vice versa ». Les trois enfants “lui dit – nous sommes amis, tu ne le dis pas aux adultes.”
Une agression sexuelle est signalée “à l’inspecteur, à la mairie, au psychologue scolaire et au directeur de l’établissement”. Le rectorat de Bordeaux n’a toutefois pas confirmé les faits mais un protocole anti-harcèlement a été mis en place pour le petit garçon.
Devant l’aggravation de son état, sa mère décide de changer de classe. Rien n’y fait, les trois enfants continuent de le harceler. Elle a ensuite demandé un changement d’école en mai à la mairie et à l’inspecteur d’académie qui l’ont refusé.
En apprenant l’épisode traumatisant des toilettes, un élu leur a même dit : “Eh bien, tu sais, ce sont des enfants, c’est la découverte”, rapporte la mère. Des propos démentis par la mairie de Bruges à Bleu de France. C’est un courrier de l’ALCHM, l’Association de lutte contre le harcèlement et les maltraitances basée à Villenave d’Ornon, au maire qui a permis de débloquer la situation. Le petit a pu changer d’école quelques jours après la rentrée. Depuis, son état s’est grandement amélioré.