Joe Biden s’adressera aux Américains pour la transition avec son ennemi Donald Trump

Joe Biden s’adressera aux Américains pour la transition avec son ennemi Donald Trump
Joe Biden s’adressera aux Américains pour la transition avec son ennemi Donald Trump

Les deux hommes sont connus pour se détester et étaient à la télévision le 27 juin lors de leur unique débat.

L’exercice sera forcément douloureux : Joe Biden s’adressera ce jeudi aux Américains pour préparer la transition jusqu’au 20 janvier avec son pire ennemi politique, le président élu Donald Trump qui a battu de manière décisive Kamala Harris.

Dans une configuration qu’il n’avait peut-être pas imaginée, le président sortant de 81 ans, qui avait cédé sa place en juillet à son vice-président pour représenter les démocrates, doit s’exprimer solennellement à 11 heures (17 heures en ) depuis la Roseraie de la Maison Blanche.

Il doit « discuter des résultats de l’élection et de la transition » avec la prochaine administration républicaine, selon la présidence.

Depuis sa victoire, Donald Trump, 45e et bientôt 47e président des Etats-Unis, a été félicité par Joe Biden qui l’a battu en novembre 2020, par Barack Obama (2009-2017) à qui il a succédé et par Kamala Harris, qui a reconnu sa défaite. mercredi.

Joe Biden a invité le républicain à la Maison Blanche à une date indéterminée.

Les deux hommes sont connus pour se détester et étaient à la télévision le 27 juin lors de leur unique débat, désastreux pour le démocrate, qui a précipité le retrait de sa course à un second mandat.

Trump « impatient »

Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020, “attend avec impatience cette réunion, qui devrait avoir lieu prochainement, et a grandement apprécié l’appel”, a indiqué son équipe.

Durement battue, Kamala Harris s’est engagée à “aider” à la passation du pouvoir et a appelé ses partisans, en larmes, à Washington à “accepter les résultats de cette élection historique”.

Le magnat de l’immobilier new-yorkais – cible lors de la campagne de deux tentatives d’assassinat, inculpé et condamné au pénal et au civil – a insisté au téléphone auprès de son ex-rival sur la nécessité « d’unifier le pays », fracturé en deux camps, il semble inconciliable.

Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, et qui a passé les trois derniers mois de campagne à insulter Kamala Harris, a trouvé en elle mercredi « de la force, du professionnalisme et de la ténacité », selon son équipe.

Le vice-président “a été un partenaire incroyable”, a salué le président Biden, saluant dans un communiqué “l’intégrité, le courage et le tempérament” de cet ancien procureur et sénateur de Californie, né il y a 60 ans. années d’une mère indienne et d’un père jamaïcain émigrés aux États-Unis.

Où choquer

La nette victoire de Donald Trump a provoqué une onde de choc au sein de la première puissance mondiale et dans le monde entier.

Des millions d’Américains ont exprimé leur joie. Mais des millions d’autres personnes sont alarmées par le virage que prendrait une nouvelle présidence Trump vers une rhétorique d’extrême droite.

Alors qu’il était parti dans le chaos en janvier 2021, le tribun populiste, âgé de 78 ans, a réussi un incroyable retour en convainquant une majorité qu’il comprenait les enjeux socio-économiques et sécuritaires du quotidien.

Le président élu a été félicité par de nombreux dignitaires étrangers qui n’ont parfois même pas attendu que sa victoire soit officialisée.

Il a notamment rencontré le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Très critique à l’égard des dizaines de milliards de dollars d’armes que les Etats-Unis ont débloqués pour l’Ukraine, Donald Trump s’est engagé à résoudre ce conflit « en 24 heures » avec la Russie, mais sans dire comment.

La guerre au Moyen-Orient sera aussi résolue rapidement, a assuré l’homme d’affaires, très proche d’Israël.

Sur l’économie, Donald Trump a promis de « voler les emplois des autres pays » à travers des réductions d’impôts et de droits de douane.

Jeudi, Pékin a prévenu qu’il n’y aurait « aucun gagnant dans une guerre commerciale » avec Washington.

Un « tyran »

La Banque centrale américaine, la Fed, devrait, de son côté, annoncer jeudi une nouvelle baisse de ses taux, un mouvement amorcé en septembre grâce à la baisse de l’inflation, et qui devrait se poursuivre au lendemain de l’élection du républicain.

Climato-sceptique notoire, M. Trump s’est engagé à quitter à nouveau l’Accord de Paris.

Et il a promis la « plus grande opération » jamais vue pour expulser des millions d’immigrés illégaux de la frontière avec le Mexique.

Donald Trump, dont les démocrates et les critiques craignent qu’il gouverne en « tyran », reste vague sur le droit à l’avortement que la Cour suprême a mis à mal en 2022.

Il pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates. Son parti est également en passe de conserver la majorité à la Chambre des représentants.

Cela lui donnerait presque les pleins pouvoirs.

 
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