« La situation est plus grave qu’en 2016 », s’inquiète l’historienne Laure Murat, qui quitte les Etats-Unis après y avoir vécu 20 ans.

Au lendemain de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, Laure Murat décide de quitter les Etats-Unis.

Publié le 11/07/2024 08:48

Temps de lecture : 2min

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Donald Trump à Las Vegas, le 23 août 2024. Illustration. (LAS VEGAS REVIEW-JOURNAL / TRIBUNE NEWS SERVICE)

«La situation [aux États-Unis] est plus grave qu’en 2016″, alerte, jeudi 7 novembre, sur Inter l’historienne Laure Murat, professeur à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) au lendemain de l’élection de Donald Trump à la présidence américaine qui la pousse à planifier son départ des Etats-Unis , après vingt ans de vie là-bas.

Le Sénat américain étant passé aux mains des Républicains, « Donald Trump contrôle désormais presque tous les pouvoirs, censés être des freins et contrepoids »s’inquiète l’historien français. Face à cette situation, Laure Murat ne se voit plus “continuer à consommer et à payer des impôts dans un pays qui a ce gouvernement”.

Laure Murat explique que Donald Trump a de son côté “six juges sur neuf de la Cour suprême», ce qui lui a également donné « récemment garantie l’immunité de poursuites judiciaires à son encontre ». Elle craint que le futur président américain “nomme une flopée de juges fédéraux qui doivent être confirmés par le Sénat qui vient de passer du statut de démocrate à celui de républicain”. L’historienne exprime également ses inquiétudes quant aux résultats encore attendus de la Chambre des représentants, totalement renouvelée lors de l’élection de mardi. “S’il bascule du côté républicain, Donald Trump aura le dessus sur le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire et c’est la porte ouverte à tous les abus de pouvoir”, ajoute-t-elle.

L’historienne insiste sur le risque représenté par Donald Trump dont la rhétorique est, selon elle, « fondée sur des menaces, des intimidations et des violences verbales ». “Il a tout de l’homme des régimes autoritaires, des dictateurs”, fustige-t-elle avant d’accuser le futur président américain de“organiser la peur, qui est le meilleur moyen d’affaiblir l’opinion publique.” Elle souligne aussi la différence avec la rhétorique de Kamala Harris lors de son discours prononcé après sa défaite. Laure Murat qualifie ce discours de « digne, sobre, respectueux des mœurs et de la démocratie », mais aussi “combatif”.

France

 
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