Aucun rookie n’avait dépassé les 25 points sur un match en début de saison. C’est désormais chose faite grâce à Zaccharie Risacher (2,05 m, 19 ans), qui conforte son rang de premier choix de la Draft. Mais il a aussi signé une ligne statistique complète, qui a grandement contribué à la victoire de son équipe.
Au four et au moulin
Enregistrez des points, des rebonds, des passes décisives, des interceptions, des blocages, des minutes, des tirs et des tirs à trois points. C’est ce qu’on appelle une soirée réussie pour Zaccharie Risacher. L’ancien de la JL Bourg était en difficulté en ce début de saison car ses tirs ne rentraient pas (35,4% aux tirs, dont 23,8% à 3-points avant hier soir). Mais sur les conseils du staff, il a continué à tirer sans perdre confiance, jusqu’à ce que le vent tourne. Et finalement, son jour est arrivé. Ce 6 novembre aux Etats-Unis marque son véritable acte de naissance en NBA, avec une performance digne d’un choix de première draft.
33 points sur 11/18 aux tirs (dont 6/10 à 3-points), 7 rebonds, 3 passes décisives, 3 interceptions, 2 contres et 0 turnover en 37 minutes. Il s’agit de la ligne de statistiques complète de Risacher, qui a eu un impact sur le match de plusieurs manières. Il avait inscrit huit paniers à 3 points depuis le début de la saison, en huit matchs. Hier soir, il s’est rapproché de ce total avec six tirs primés. « J’ai des tirs ouverts, mes coéquipiers me trouvent toujours en bonne position, ensuite c’est à moi de tirer… » a-t-il indiqué à la mi-temps à la télévision locale. Ce sont notamment ses intérieurs qui ont su sortir le ballon pour le retrouver, souvent ouvert aux 3-points dans les corners. De l’autre côté du terrain, l’ancien protégé de Frédéric Fauthoux s’est également montré particulièrement actif, provoquant des pertes de ballons adverses qui ont donné lieu à de nombreuses contre-attaques de la part des Hawks.
« Je me sens de plus en plus à l’aise. Mais comme je l’ai déjà dit, j’ai de super coéquipiers qui font de leur mieux pour me mettre dans les bonnes conditions, pour me donner confiance… C’est un rêve devenu réalité. J’ai travaillé toute ma vie pour être ici, donc je vis mon rêve. Et je suis prêt à faire encore plus. »
Zaccharie Risacher à la radio locale
Un match à plein régime bénéfique pour Risacher
Deux tirs à trois points, puis deux dunks dans ses dix premières minutes : Risacher démarre son match en trombe. Avec 22 points à la mi-temps, il avait déjà battu son précédent record NBA datant de la semaine dernière (17 points). De quoi permettre aux Hawks de prendre quatre points d’avance (65-61, 24′), face à une équipe des Knicks qui fait pourtant partie des candidats au titre. Au retour des vestiaires, le Français poursuit sur sa lancée. Souvent laissé ouvert par la défense adverse sans méfiance, il continue de grappiller des points, tandis que ses coéquipiers commencent à prendre le relais (23 points et 10 passes décisives pour Trae Young23 points et 15 rebonds pour Jalen Johnson). Malgré tout, les Knicks reviennent au score et prennent même l’avantage (105-110, 45′), notamment sous l’impulsion d’un Villes de Karl-Anthony prestation de gala (34 points, 16 rebonds).
Mais poussés par un public électrique, les joueurs d’Atlanta sont revenus au score dans le money-time. Risacher a notamment inscrit cinq points dans les deux dernières minutes, dont les deux derniers lancers francs pour sceller la victoire (121-116). « Nous avons joué dur, c’est pourquoi nous avons réussi à revenir. Nous avons fait les arrêts défensifs puis nous avons couru » il a expliqué. Un style de jeu qui convient parfaitement à l’ancien Burgien, qui s’est toujours montré très bon en transition. Les Hawks ont enfin trouvé leur identité, et c’est de bon augure pour la suite. Toujours handicapés par les blessures, ils remontent à la sixième place à l’Est avec 4 victoires pour 5 défaites. Concernant Risacher, il faudra voir si le retour de blessure de l’ailier titulaire DeAndre Hunter signifie un retour sur le banc. Avec sa performance d’hier soir, il aurait pu marquer des points dans le cœur du coach Quin Snyder pour éviter ce scénario.
A noter que l’autre Français Pacôme Dadiet (2,03 m, 19 ans), qui n’a joué que 23 minutes cette saison, n’est pas entré en jeu.