En treize années passées sous pavillon qatari, le Paris Saint-Germain (PSG) a rarement connu un tel alignement stratégique entre ses différentes têtes de pensée. Du président, Nasser Al-Khelaïfi, à l’entraîneur, Luis Enrique, en passant par le conseiller sportif, Luis Campos, le club de football de la capitale se retrouve depuis quinze mois un triumvirat qui vit en harmonie et définit ses orientations sans luttes intestines.
A la pointe de ce trio, l’entraîneur espagnol de 54 ans se charge de transformer cette harmonie en efficacité sur le terrain. Depuis le début de la saison, les résultats sont probants en Ligue 1, puisque le PSG est un solide leader et compte six points d’avance sur l’Olympique de Marseille et l’AS Monaco, après dix journées de championnat. En Ligue des champions en revanche, le club de la capitale est moins souverain et aborde fébrilement la réception de l’Atlético de Madrid, mercredi 6 novembre à 21 heures.
Après trois journées, Paris n’occupait que la 19e place de la phase de championnat de C1. Une situation “concernant”a concédé Luis Enrique après le match nul décevant face au PSV Eindhoven (1-1), le 22 octobre. A la veille du match contre les Colchoneros, l’Asturien en a dit plus ” optimiste “ : « J’ai confiance en mes joueurs et [à leur capacité à] prenez les trois points. » Un nouveau faux pas contre l’Atlético ne compromettrait pas les chances du PSG de se qualifier pour le prochain tour. Cela fragiliserait cependant Luis Enrique, devenu tout-puissant au club ces derniers mois.
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Depuis le départ de Kylian Mbappé cet été, Luis Enrique s’est imposé comme la véritable star du PSG, plus encore que ses joueurs. Auréolé de sa victoire en Ligue des Champions avec le FC Barcelone en 2015, l’Espagnol possède un CV et une aura qui ont facilité sa prise de fonction à la tête du nouveau projet gaming parisien : faire la part belle aux talents du collectif et des jeunes, plutôt qu’à des stars mondiales du football, comme Neymar, Lionel Messi ou Kylian Mbappé.
Responsabilités élargies
Pour mener à bien son projet, Luis Enrique a hérité de très larges prérogatives dans la sphère technique du club, lui permettant de construire son effectif et son plan de jeu. Avec Luis Campos, il a notamment participé activement au dernier marché des transferts pour cibler les futures recrues, un privilège dont peu d’entraîneurs de l’ère qatarie peuvent se vanter. Cet héritage de responsabilités s’est fait d’autant plus facilement que l’Espagnol a une grande complicité avec son président, précise-t-on en interne.
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