Les Etats-Unis, quatrième client de la Belgique, ont importé l’année dernière pour plus de 25 milliards d’euros de produits belges, dont des métaux. Cependant, Trump souhaite imposer une taxe supplémentaire à l’importation. Par exemple, si le droit de douane sur le marché américain atteint 10%, cela rendra immédiatement le produit belge 10% plus cher par rapport aux produits fabriqués localement aux Etats-Unis, non soumis à cette taxe. Cette différence pourrait impacter directement l’emploi dans les entreprises belges fortement exposées au marché américain.
La compétitivité des entreprises menacée
D’autres éléments de la politique de Trump menacent également la compétitivité des entreprises belges. Sa volonté de privilégier les énergies fossiles, de réduire les impôts sur les revenus et les sociétés, ainsi que de renforcer les conditions favorables à la production aux États-Unis sont autant de facteurs encourageants. Si l’industrie manufacturière devient plus attractive aux États-Unis, avec un marché du travail plus flexible, des coûts énergétiques réduits et des subventions accrues, les entreprises engagées sur les marchés mondialisés pourraient choisir d’implanter leurs sites de production de l’autre côté de l’Atlantique, au détriment de l’Europe. Ce choix stratégique pourrait une fois de plus mettre en danger les emplois en Belgique.