Dans “Les Grandes Gueules” ce mercredi, l’avocate Sarah Saldmann revient sur ses propos polémiques après avoir participé au film “Au boulot !” de François Ruffin et Gilles Perret.
Un film avec l’acte de naissance signé Les grandes gueules. En février 2023, sur RMC et RMC Story, François Ruffin invite Sarah Saldmann à vivre avec 1 300 euros par mois après que cette dernière a estimé qu’il valait « mieux être avec 1 300 euros plutôt que d’être au chômage ». Ce n’est pas la seule polémique suscitée par les propos de l’avocat, mais le point de départ du film Au travail ! réalisé par le député de la Somme et Gilles Perret, en salles depuis mercredi.
« Avec Gilles Perret, nous avons eu l’idée du film avant que je monte sur le tournage des Grandes Gueules, assure François Ruffin dans l’émission ce mercredi. Quand je rencontre Sarah Saldmann sur le tournage des Grandes Gueules, je décris la situation d’une personne travaillant dans une station service Total, sauf qu’elle était sous-traitante et gagnait 1 300 euros. Sarah me dit que 1 300 euros, c’est déjà pas mal. Alors je lui dis : ‘Allez.’
« Au début, j’ai refusé, explique l’avocat. Je me suis dit : “C’est qui, ce fou qui propose un service ?” Il veut juste faire son buzz à la télé et avoir des millions de vues sur les réseaux sociaux’. Je ne le prends pas du tout au sérieux. Ensuite tu m’envoies un SMS (François Ruffin), je ne réponds même pas au deuxième SMS, on va quand même lui répondre. Levez-vous, les femmes de mon bureau. Regarder un DVD ne me fait pas grand chose. Ce n’était pas mal, je l’avoue, mais pas assez pour me le faire accepter. surtout pas accepter : ‘François Ruffin, tu dis non’. Mais comme tout le monde me dit de ne pas le faire, je me dis qu’il faut que je le fasse quand même.»
François Ruffin et Sarah Saldmann contre le GG – 06/11
“C’est invivable avec 1 300 euros”
Et après avoir découvert le quotidien des ouvriers pour le film Mettez-vous au travail !Sarah Saldmann se rend compte de ses erreurs, sur le salaire de 1 300 euros ou encore sur le fait de devoir travailler encore deux ans avant de pouvoir prendre sa retraite.
« Je pense notamment à Louisa, une aide-soignante, qui était pour moi le personnage le plus touchant du film. Et il y en a d’autres. Je me suis dit : “J’ai merdé”, reconnaît l’avocat. Ils ont du mal à m’écouter. Je pense aussi à l’usine de poisson où ils écoutent RMC pendant la pause et ils entendent Sarah Saldmann dire des bêtises comme ça, c’est juste pas possible. , j’ai dit qu’il fallait arrêter de pleurnicher pendant encore deux ans. Travailler avec une telle pénibilité… Même une heure de plus, je la prends en considération.
« J’ai dit que 1 300 euros, c’était bien. Non, ça ne va pas du tout, poursuit Sarah Saldmann ce mercredi sur RMC. C’est insupportable avec 1 300 euros. Même à 4 000 euros, ce sont des travaux qui seraient déjà extrêmement difficiles.»