Au fait, quel est le programme de Donald Trump ?

Au fait, quel est le programme de Donald Trump ?
Au fait, quel est le programme de Donald Trump ?

Après avoir été président entre 2016 et 2020, le candidat républicain Donald Trump pourrait faire son grand retour à la Maison Blanche. Mais au fait, à quoi ressembleraient les États-Unis de Donald Trump s’il était élu ? Aperçu.

A quelques heures de l’élection présidentielle américaine, Marianne scrute le programme des deux candidats à la fonction suprême, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump. Dans cet article, revenons sur les mesures promues par la seconde.

Économie

Le défi sera grand pour Donald Trump, s’il devait être élu le 5 novembre. Son prédécesseur, Joe Biden, lui a laissé un bilan – notamment en matière d’inflation – très critiqué par une grande partie des Américains. Celui qui a promis de mettre fin à l’inflation et rendre l’Amérique à nouveau abordable » remettrait au cœur de sa politique sa célèbre devise « L’Amérique d’abord « . Pour cela, il compte :

  • Augmenter les droits de douane sur les importations à 10 % et augmenter ceux en provenance de Chine à 60 %. La concurrence stratégique, déjà forte, avec la deuxième puissance mondiale pourrait s’intensifier.
  • Accordez de larges crédits d’impôt et des conseils de détaxe.
  • Baisser les impôts sur les sociétés de 35 % à 20 ou 15 % pour favoriser l’industrie sur le sol américain. Il vise également à délocaliser certaines industries et à obliger les entreprises à ne plus sous-traiter leurs emplois si elles souhaitent coopérer avec le gouvernement fédéral.
  • Outre ces mesures, selon lui, le principal moyen de réduire l’inflation et de réaliser des économies de toutes sortes est de réduire drastiquement l’immigration, qu’il tient responsable – entre autres – de l’augmentation du coût du logement, de celui de l’éducation et celui de la santé.

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Immigration

L’immigration était justement le thème phare de la campagne de Donald Trump et probablement l’un de ceux où il sera le plus attendu par ses partisans.

  • Celui qui a promis de « sécuriser la frontière » devrait allouer davantage de ressources à l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), l’agence de police chargée du contrôle des frontières.
  • Grande mesure de son premier mandat : ​​Donald Trump veut reprendre et achever la construction du mur qui sépare les Etats-Unis du Mexique.
  • Des millions d’immigrés sans papiers devraient être expulsés du pays, comme il s’est engagé à diriger “la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des Etats-Unis” en s’appuyant notamment sur « des technologies avancées pour surveiller et sécuriser la frontière ».
  • Le décret très controversé de « pneus musulmans » (2017) qui interdisait l’accès au territoire américain aux citoyens de sept pays à majorité musulmane pourrait revoir le jour.

Défense internationale

En matière de politique étrangère, Donald Trump a promis que s’il était élu, il mettrait en œuvre une politique isolationniste. S’il est convaincu de résoudre la guerre en Ukraine » dans 24 heures », il a également affirmé sa volonté de se désengager des différents conflits en cours.

  • Israël/Gaza : Grand partisan de l’État hébreu, autrefois proche de Netanyahu (jusqu’à ce que ce dernier félicite Joe Biden pour son élection en 2020), Donald Trump avait transféré l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, lors de son premier mandat. Lui-même s’était défini comme « le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu « . Soutien à Israël et à ses « droit de se défendre » devrait être encore plus affirmé, sans remettre en cause notamment les livraisons d’armes.
  • Ukraine : S’il avait annoncé qu’il serait capable de résoudre le conflit en « 24 heures » et avait déclaré vouloir « rétablir la paix en Europe », sans donner plus de détails, le retour de Trump au pouvoir est redouté par Kiev qui craint de voir son aide baisser. Sur ce sujet, il n’aura cependant pas les mains libres et devra composer avec le Congrès.
  • De même, ses commentaires ambigus sur l’OTAN et l’UE suggèrent que les relations transatlantiques ne seront pas sa priorité. Trump s’est montré très critique à l’égard de l’OTAN, qu’il a menacé à plusieurs reprises de quitter si les États membres n’apportaient pas de contribution financière. On verra s’il met ses menaces à exécution, mais une chose est sûre : l’Europe devrait compter de moins en moins dans l’équation géopolitique de Donald Trump.
  • Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les relations entre les États-Unis et l’Iran pourraient se détériorer. Le président pourrait renforcer les sanctions économiques déjà nombreuses contre Téhéran et compromettre tout nouvel accord nucléaire.

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Environnement

Un sujet quasi absent de la campagne, relativement peu évoqué dans le programme du candidat… Les attentes sur la question environnementale sont pourtant fortes. Notons toutefois que Donald Trump ne s’est jamais illustré en tant que défenseur de la cause écologique. Dès lors, les mesures prises par le nouveau locataire de la Maison Blanche pourraient s’avérer dévastatrices pour la lutte contre le réchauffement climatique.

  • Comme en 2016, en cas de victoire, Trump devrait rapidement sortir de l’accord de Paris. Il l’a quitté lors de sa première élection avant que Joe Biden ne réintègre l’accord en 2020.
  • Il souhaite intensifier les forages dans l’Arctique, pour augmenter les stocks pétroliers du pays, comme il avait déjà commencé à le faire à la fin de son mandat.
  • Résolument opposé au développement du parc électrique, Trump devrait remettre en question les directives prises en faveur des véhicules électriques par Joe Biden. Depuis qu’Elon Musk, le patron de Tesla, s’est activement joint à sa campagne, Trump a légèrement changé d’avis pour ne pas offenser son nouvel ami. Maintenant, il déclare qu’il « aime les véhicules électriques, mais que c’est un « sous-marché » qui ne pourra pas grandir ».
  • Il prévoit de lever les restrictions sur la production de pétrole, de charbon et de gaz. Il entend poursuivre la politique mise en place en 2016 en privilégiant les énergies fossiles, indispensables selon lui à l’indépendance énergétique des Etats-Unis. Le slogan « percer, bébé, percer » (avant, bébé, avant) est susceptible de faire son grand retour.

Santé

  • Sur ce sujet, qu’il sait cher à de nombreux Américains, Donald Trump ne devrait pas toucher aux ressources allouées à Medicaid (l’assurance maladie qui couvre les frais médicaux des personnes les plus vulnérables).
  • Il souhaite réduire les coûts de santé en favorisant la concurrence sur le marché pharmaceutique pour faire baisser les prix.

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Droits et libertés individuels

  • Donald Trump a promis de défendre la liberté religieuse (c’est-à-dire les chrétiens plus que les autres).
  • Considérant les femmes transgenres comme des « hommes », il souhaite leur interdire de participer à des sports féminins.
  • En nommant trois juges conservateurs à la Cour suprême au cours de son premier mandat, Trump a contribué de manière significative à l’annulation de l’affaire Roe v. Wade et a affaibli, de fait, le droit à l’avortement. Durant la campagne, il a adopté une position floue sur le sujet, estimant qu’il n’était pas nécessaire « d’aller plus loin » au niveau fédéral et laissant la décision à chaque État. Une chose est sûre, le retour potentiel de Trump au pouvoir n’est pas une bonne nouvelle pour les femmes.
  • Fervent défenseur du Deuxième amendement qui autorise les citoyens américains à posséder des armes à feu, Trump devrait revenir sur les mesures prises par Biden qui ont renforcé leur contrôle et ne pas durcir la législation en la matière.

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