Plus de 60 ans d’histoire et puis disparu. En 2023, l’usine fête ses 60 ans à Vannes. Le site du Morbihan, qui emploie près de 300 salariés, fermera ses portes au plus tard en 2026, a annoncé ce mardi 5 novembre 2024 la direction du géant français du pneumatique, tout comme celui de Cholet (Maine-et-Loire). Les travailleurs se sont rassemblés dans la matinée devant le chantier situé dans le quartier du Prat pour exprimer leur colère et leur dégoût. Pour Anne le Hénanff, députée Horizons de la circonscription de Vannes, «C’est un choc et beaucoup de tristesse. A Vannes il y a un lien presque intime entre la ville, le terroir vannais et l’usine Michelin, cela fait partie de notre identité vantoise. Ces 300 personnes sont des résidents, on les connaît et on sait que ce sera compliqué et douloureux pour eux dans les mois à venir.« .
Questions au gouvernement
Lors de la séance des questions du gouvernement ce mardi, devant l’Assemblée nationale, Anne le Hénanff a interrogé le ministre chargé de l’Industrie sur la fermeture des deux sites Michelin de Vannes et Cholet. Marc Ferracci a assuré avoir contacté la direction de l’entreprise pour réclamer un accompagnement social exemplaire pour les salariés. La direction de Michelin s’y engage et précise qu’elle créera « autant d’emplois qu’il en supprime dans un rayon de 50 kilomètres »« . Pour le parlementaire, interrogé sur France Bleu, « L’idée est de recréer au moins 300 emplois sur ce site, mais vraiment au minimum. Il faudra être très actif et vigilant, voire exigeant sur les offres qui seront faites« .
“Je veux envoyer un message d’espoir”
Avec le maire de Vannes et président de l’agglomération, David Robo, et le préfet du Morbihan, Anne le Hénanff appelle à mobilisation pour réussir la réindustrialisation du site et sauver des emplois, comme Michelin s’y engage. Elle entend suivre en temps réel les mesures d’accompagnement qui seront mises en place pour les salariés “Je veux envoyer un message d’espoir, mais il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler, c’est la souffrance que ressentent les salariés par rapport à cette situation, car ils sont très attachés à l’usine Michelin.« . Elle souligne la situation tendue de l’emploi à Vannes avec de nombreuses offres qui ne sont pas comblées.En Bretagne nous avons une valeur qui nous unit, c’est la solidarité, je suis absolument convaincu que tout le monde se sentira concerné par ce qui se passe dans l’usine Michelin et que chacun contribuera à trouver une solution pour ces 300 personnes« .
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