THOMAS SAMSON / AFP
Barnier (ici le 5 novembre à l’Assemblée) demande des comptes à Auchan et Michelin sur « l’argent public que nous leur avons donné »
POLITIQUE – Mais qu’ont-ils fait de toute cette oseille ? Michel Barnier a fait Booba (ou presque), ce mardi 5 novembre à l’Assemblée nationale en demandant aux grands groupes qui annoncent des plans de licenciements massifs, ce qu’ils ont fait de « l’argent public qui leur est attribué. »
Interrogé par le président du groupe communiste à l’Assemblée, le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne, ce mardi 5 novembre lors des questions au gouvernement, le chef du gouvernement a expliqué qu’il n’avait pas « être fier » choix faits par Michelin ou Auchan de « détruire des emplois. »
« Je m’inquiète de savoir ce que ces groupes ont fait avec l’argent public qui leur a été donné. Je veux savoir », a-t-il insisté, annonçant vouloir « poser des questions » aux dirigeants de ces grandes firmes, puis « apprendre des leçons » abus et dérives potentiels. Et d’ajouter : « il n’y a pas forcément de bonnes réponses sur la souveraineté industrielle. »
« Accompagner chaque collaborateur individuellement »
Concrètement, le Premier ministre a expliqué qu’il “être en désaccord” avec la décision du groupe automobile Michelin de fermer ses sites de Vannes, dans le Morbihan, et de Cholet, en Vendée, où travaillent au total 1 254 salariés. Il a indiqué avoir rencontré son PDG Florent Menegaux “il y a quelques jours”.
Le distributeur Auchan prévoit de son côté la suppression de 2.389 postes, notamment à travers la fermeture d’une dizaine de magasins, pour tenter de se relancer après plusieurs exercices compliqués. Au total, près de 4 000 emplois sont menacés par ces annonces faites ce lundi.
Dans ce contexte, le Premier Ministre a affirmé son souhait de voir ces groupes « travailler avec le tissu local, les élus locaux (…) les syndicats, le patronat local, les chambres de commerce » verser « rassembler (…) tous les outils dont nous disposons pour accompagner chaque collaborateur individuellement et accompagner ces territoires dans la possibilité de reconversion ».
« Nous devons créer ou recréer des emplois industriels, ainsi que maintenir l’emploi agricole dans notre pays »a déclaré Michel Barnier, évoquant la création début 2025 d’un « compte épargne industriel »ainsi que « Réponses européennes » avec “moins de naïveté” face à la concurrence étrangère “pas toujours fidèle”.
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