Ce mardi 5 octobre, c’est au tour de Michelin d’annoncer la fermeture de deux sites et, par conséquent, la suppression des postes de plus de 1 200 salariés. L’entreprise impute « l’effondrement » de l’activité aux camions et aux camionnettes.
Michelin a annoncé ce mardi 5 octobre la fermeture avant 2026 de deux usines de l’ouest de la France, Cholet et Vannes, ce qui supprimera l’emploi de 1 254 salariés. Après une année difficile, la direction du fabricant de pneumatiques craignait depuis plusieurs semaines des fermetures d’usines.
Florent Menegaux, PDG de Michelin, a déclaré : “C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne de côté.” « Les circonstances du marché européen du pneumatique, poids lourds d’une part et camionnettes, font que nous ne voyons pas comment nous pourrions recharger structurellement ces chantiers à moyen et long terme » il ajoute. La fermeture a été “inévitable” sur un marché confronté à la concurrence asiatique.
Réduction significative de la présence de Michelin en France
En vingt ans, l’entreprise a déjà fermé six usines à Poitiers, Toul, Joué-lès-Tours, La-Roche-sur-Yon et donc Cholet et Vannes. Cela contribue à la forte réduction de la présence de l’entreprise en France. Un plan de suppression de 2 300 postes a également été annoncé en 2021. Une fois les deux sociétés fermées, Michelin ne comptera plus que 18 000 salariés en France.
Le groupe s’engage également à « accompagner chacun des collaborateurs concernés avec des solutions sur mesure »avec potentiellement des offres d’emploi dans d’autres entreprises ou dans le groupe, ou encore une retraite anticipée. Le syndicat du groupe, inquiet pour l’avenir de plusieurs sites français, a récemment rompu les discussions avec la direction. Michelin entend cependant proposer aux syndicats un plan « Michelin Industrie France 2030 », ce qui devrait permettre « pour que les sites français et leurs salariés puissent mieux planifier l’avenir ».
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