Le Goncourt a été attribué, lundi 4 novembre, au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son roman Hourisaux éditions Gallimard, consacré à la « décennie noire » en Algérie, tandis que Gaël Faye, l’autre grand favori du Goncourt, a remporté le prix Renaudot pour son deuxième roman, Jacaranda (Grasset), sur la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.
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L’effet catalyseur sur les ventes des fameuses bannières rouges des prix littéraires n’est plus à prouver. Selon l’institut de recherche européen GfK, entre 2019 et 2023, le prix Goncourt s’est vendu en moyenne à 577 000 exemplaires en France l’année de sa remise. Le total des dix Goncourts les plus vendus ces quinze dernières années représente 5,7 millions de livres achetés. En 2023 par exemple, c’est Jean-Baptiste Andrea qui obtient haut la main le meilleur résultat de vente avec veille sur elle (L’Iconoclaste) parmi tous les livres primés de l’année, avec plus de 627 000 exemplaires vendus.
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Pour le Goncourt, l’ampleur des ventes a connu des années exceptionnelles. Aujourd’hui oublié, Faucon de Maheuxde Jean Carrière (Goncourt 1972), avait presque atteint les 2 millions d’exemplaires vendus, complétant ainsi la fortune de l’auteur – mais aussi celle de son éditeur, Jean-Jacques Pauvert. En 1984, L’Amantde Marguerite Duras, aux éditions de Minuit, avait franchi le cap des 1,6 millions d’exemplaires vendus. En 2020, Hervé Le Tellier, aux éditions Gallimard, a également dépassé le million d’exemplaires avec L’anomalie. Mais le Goncourt n’est pas non plus un gage de réussite : le recueil d’aphorismes Ombres errantes (Grasset), de Pascal Quignard, lauréat du Goncourt 2002, a vu ses ventes culminer à 100 000 exemplaires.
L’un des plus influents, mais pas le mieux équipé
Toujours selon GfK, les ventes du Renaudot ont atteint 211 000 exemplaires en moyenne entre 2019 et 2023 ; ceux de Femina, à plus de 157 000 exemplaires ; ceux du Grand Prix du Roman décerné par l’Académie française, 145 000 exemplaires, et ceux des Médicis, 37 000 exemplaires. Selon le contrat signé avec son éditeur, l’auteur récupère entre 8 % et 12 %, rarement plus, du prix de chaque œuvre vendue. Parfois, l’effet d’entraînement commence lorsque l’auteur remporte plusieurs prix. C’est ainsi que tigre triste (POL), de Neige Sinno, lauréat du Femina, a remporté six autres prix en 2023 et remporté 21 choix Goncourt internationaux, si bien que les ventes de ce roman amer atteignent désormais plus de 278 000 exemplaires.
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