En Bolivie, les partisans de l’ex-président Evo Morales retiennent « plus de 200 militaires », selon les autorités

Les partisans d’Evo Morales dénoncent une « persécution politique » de leur leader, qui veut revenir au pouvoir mais ne peut se présenter à nouveau à l’élection présidentielle de 2025 car il a déjà effectué deux mandats à la tête du pays.

Publié le 11/03/2024 07:50

Temps de lecture : 2min

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Des policiers interviennent en marge d’un barrage routier le 1er novembre 2024 à Cochabamba, en Bolivie. (PABLO RIVERA / ANADOLU)

Les partisans de l’ancien président bolivien Evo Morales se retiennent “plus de 200 militaires” otage en Bolivie, après l’assaut de trois casernes dans le cadre des manifestations antigouvernementales qui ont débuté dans le pays il y a une vingtaine de jours, selon les autorités. Le ministère des Affaires étrangères attribue ces prises d’otages à groupes irréguliers »prétendant qu’ils sont également « armes de guerre et munitions saisies ».

Dans la même région, le gouvernement bolivien a envoyé l’armée pour aider la police à dégager les routes bloquées par les partisans d’Evo Morales, qui dénoncent une « persécution politique » de leur chef. L’ancien président bolivien, qui fait également l’objet d’une enquête pénale pour des accusations de viol sur une jeune fille de 15 ans, est empêché de se présenter à l’élection présidentielle de 2025 par la justice bolivienne, car il a déjà accompli deux mandats à la tête du pays entre 2006 et 2019.

Dans un premier temps, les autorités ont fait état de l’occupation d’une caserne d’un régiment par des manifestants vendredi à Cochabamba. Une Source de la Défense rapportait alors à l’AFP “vingt” de soldats détenus. Dans une vidéo diffusée par la presse bolivienne, on voit 16 militaires entourés de paysans brandissant des bâtons pointus. Ces paysans ont été identifiés comme appartenant aux Tipnis, territoires indigènes du Chapare, où Evo Morales, ancien producteur de coca et premier indigène à gouverner la Bolivie (2006-2019), possède sa base politique la plus solide.

L’ancien président a annoncé vendredi qu’il entamait une grève de la faim pour exiger le dialogue avec le gouvernement du président Luis Arce afin qu’il “mettre en place (…) des comités de discussion” politique et économique. L’ancien président a assuré que sa grève de la faim se poursuivrait “jusqu’à la libération de tous (ses) camarades » arrêté par la police. Selon les autorités, 66 personnes ont été interpellées vendredi, s’ajoutant à une cinquantaine d’autres depuis le début des troubles, le 14 octobre.

 
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