Chiens, chats… Les animaux de compagnie, omniprésents dans les campagnes électorales

Chiens, chats… Les animaux de compagnie, omniprésents dans les campagnes électorales
Chiens, chats… Les animaux de compagnie, omniprésents dans les campagnes électorales
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Major, le chien du président américain Joe Biden, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 28 janvier 2021. ADAM SCHULTZ / ARCHIVES PHOTO AMÉRICAINES / PHOTOS D’ALAMY

Donald Trump entretient une curieuse relation avec les chiens. D’abord parce qu’il n’en a pas. Ce qui, dans sa position, est exceptionnel. Avant son arrivée à la Maison Blanche en 2017, aucun président des Etats-Unis depuis Théodore Roosevelt (qui en a adopté une dizaine) n’avait eu l’audace de se passer de chien. Pour ne citer que les plus récents, Joe Biden a promené Champ, Major et Commander (ce dernier ayant été évincé de la Maison Blanche en 2023, après un bilan de vingt-quatre morsures sur du personnel, dont les services secrets) ; Barack Obama a lancé la balle à Bo et Sunny (deux chiens d’eau portugais). George W. Bush possédait plusieurs terriers écossais, le plus connu étant Barney, et deux springers anglais. Mais Donald Trump n’aime pas les chiens. Il détestait Chappy, le caniche de son ex-femme Ivana, qui lui rendait la pareille.

En revanche, il n’a jamais hésité à utiliser la métaphore canine dans ses discours. Jusqu’à récemment, c’était exclusivement péjoratif : un tel était « tiré comme un chien »un autre « transpiré comme un chien ». Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’organisation État islamique tué par les forces spéciales américaines en 2019, “mort comme un chien”.

Mais si l’on ignore tout cela et que l’on recherche « Trump dog » sur Google, une relation complètement différente entre l’homme d’État et les animaux apparaît. La première occurrence est cette phrase prononcée le 10 septembre, lors du débat avec Kamala Harris, la candidate démocrate à la Maison Blanche, au sujet des immigrants haïtiens de la petite ville de Springfield (Ohio) : « Ils mangent les chiens, ils mangent les chats, ils mangent les animaux de compagnie des gens qui vivent là-bas. »

Peu importe qu’il s’agisse d’une fake news : Donald Trump est désormais fier d’apparaître aux côtés de nos bien-aimés compagnons. D’ailleurs, le lendemain, il publiait sur son compte Instagram une photo générée par l’IA le montrant à bord d’Air Force One entouré d’une myriade de chats – et, bizarrerie de l’intelligence artificielle, de canards. Une évolution qui illustre à quel point la promotion des animaux de compagnie, même pour un homme politique se déclarant « hors système », est devenue incontournable dans la communication politique.

Kamala Harris n’a pas non plus d’ami à quatre pattes. Pas même un chat, malgré la rumeur persistante. L’actuel candidat républicain à la vice-présidence, JD Vance, a décrit, en 2021, le démocrate comme “Dame aux chats sans enfant” (« Dame aux chats sans enfant »). Une vieille expression misogyne visant à discréditer les femmes qui s’engagent en politique tout en prétendant défendre les valeurs familiales.

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