ENTRETIEN – Après la fusillade liée au trafic de drogue qui a blessé cinq personnes, Bruno Retailleau a évoqué la « mexicanisation » du pays. Si la France ne ressemble pas encore au pays nord-américain, elle doit s’attaquer au crime organisé dans son ensemble, explique Clotilde Champeyrache, auteur de Géopolitique mafieuse
Clotilde Champeyrache est maître de conférences, économiste spécialisée en économie criminelle et auteur de Géopolitique mafieuse (Editions Le Cavalier Bleu).
LE FIGARO. – Une rixe impliquant plusieurs dizaines de personnes, armées detoutes sortes d’armes », a éclaté hier soir à Poitiers, a annoncé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a lié cet événement au trafic de drogue. Ce dernier a poursuivi en évoquant le risque d’un «point de bascule » et un «mexicanisation » de la France s’il n’y avait pas de mobilisation générale. Cette comparaison est-elle juste ?
Clotilde CHAMPEYRACHE. – Ce n’est pas la première fois que le terme « mexicanisation » est utilisé. Mais le Mexique connaît chaque année des milliers de décès liés au cartel de la drogue. C’est avant tout une violence contre tous : au-delà des règlements de comptes entre criminels, la violence se déploie contre la population civile et les journalistes. Nous ne sommes pas…
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