après les inondations près de Valence, les habitants de Riba Roja sont coupés du monde

Dans le sud-est de l’Espagne, des inondations dévastatrices ont fait plus de 70 morts et causé d’importants dégâts matériels. À Riba Roja, à quelques kilomètres de Valence, les habitants sont coincés dans une ville dévastée.

Publié le 30/10/2024 18:25

Temps de lecture : 2min

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Avec les inondations de la nuit dernière, mardi 30 octobre, une crue soudaine de la rivière Turia, dans la région de Valencia, a causé de nombreux dégâts. (BIENNE ALINO / EFE)

Dans la région de Valence, le pont qui enjambe la rivière Turia et permet d’accéder au centre-ville de Riba Roja est sur le point de céder. L’ouvrage a été largement endommagé, mardi 29 octobre au soir, après la crue du fleuve, lors des inondations meurtrières qui ont fait des dizaines de morts dans le sud-est de l’Espagne. Le centre-ville est désormais inaccessible. Le niveau de l’eau a depuis baissé, mais le mauvais temps a tout emporté sur son passage. Il y a des arbres déracinés, de la boue partout et des machines qui tentent de dégager les routes. Des centaines de personnes ont été piégées par la montée des eaux dans la zone industrielle de la ville.

« Deux des principales rivières en crue ont inondé la zone industrielle de Riba Roja. De nombreux salariés se sont retrouvés coincés dans leur entreprise.» explique Ester Gomez, l’adjointe au maire de cette ville d’environ 20 000 habitants. “Nous les secourons et les transférons dans les collèges municipaux, afin qu’ils soient pris en charge et puissent appeler leurs familles, car ils n’avaient ni batterie ni réseau.”

Un hélicoptère continue d’évacuer les habitants coincés dans cette zone industrielle. Des personnes restent portées disparues et les autorités semblent débordées. La tension monte avec la présence de policiers qui empêchent les habitants de passer. C’est le cas de Daniel, qui n’a aucune nouvelle de sa famille.

« J’essaie d’aller à Chiva, parce que j’y ai toute ma famille. Ils sont sans électricité, sans eau, sans service téléphonique. Je veux y aller pour m’assurer qu’ils sont sains et saufs. “

Daniel, résident de Riba Roja

sur franceinfo

Il n’a pas de réseau et il est inquiet. « Ma grand-mère habite à côté de la rivière. J’espère qu’ils rétabliront les communications“, a-t-il dit

Un peu plus loin, Lavinia, une jeune maman, raconte cette soirée d’angoisse avec les pluies torrentielles et les rafales de vent. Son garage n’a pas survécu à la tempête. “Une tempête comme celle-là ne s’était jamais produite auparavant. C’était tellement fort. Chez moi, dans ma maison, un pin est tombé sur notre garage. Et puis des poteaux électriques sont tombés, des câbles pendaient et des éclairs sortaient.« Si les épisodes méditerranéens sont fréquents dans cette région en automne, personne ici ne se souvient d’avoir vécu une telle catastrophe.

 
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