On connaît désormais le parcours du Tour de France 2025. Après avoir débuté à l’étranger ces trois dernières années (Copenhague, Bilbao et Florence), la Grande Boucle s’élancera l’été prochain de Lille, le samedi 5 juillet, avec trois étapes dans le Nord, selon au parcours dévoilé par les organisateurs, mardi 29 octobre à Paris. Pour la première fois depuis 2020, aucun autre pays que la France ne sera visité. Les coureurs descendront ensuite à travers la Normandie, la Bretagne et un petit passage en Auvergne avec une arrivée au sommet du Mont-Dore.
Ils aborderont la montagne en seconde période, avec trois étapes dans les Pyrénées, dont un contre-la-montre en côte dont l’arrivée sera jugée au sommet de l’altiport de Peyragudes (13e étape). Avant de retrouver les Champs-Elysées, après une arrivée à Nice en 2024, l’édition 2025 se terminera par un triptyque alpin très périlleux, avec trois arrivées au sommet du Mont Ventoux, au Col de la Loze et la difficile montée jusqu’à La Plagne, qui revient après 23 ans d’absence. Au total, le peloton parcourra 3 320 km en trois semaines.
Un départ dans le Nord mais sans pavés
En 2022, le Tour descendu du Danemark s’est rendu dans le Nord pour sécher les coureurs sur les pavés. En 2025, la Grande Boucle proposera trois étapes, dont la plus longue (2e, 212 km), dans cette région, mais aucune ne comportera de pavés. “Nous ne voulions pas que cela se joue comme la roulette du Nord le premier ou le deuxième jour sur les secteurs pavés”révèle Christian Prudhomme. Si la première étape autour de Lille devrait offrir le premier maillot jaune à un sprinteur, la seconde, plus accidentée, pourrait déjà offrir du divertissement, comme en 2022. Elle sera aussi la plus longue de cette édition 2025, avec 212 km au terme. programme et une finale difficile, avec des pentes à 15% côté Saint-Étienne-au-Mont ainsi qu’à Outreau, à 5 km de l’arrivée.
Les coureurs descendront ensuite par la Normandie et la Bretagne et notamment un retour à Mur-de-Bretagne (et ses passages à plus de 15%), où Mathieu van der Poel s’est imposé pour sa première participation en 2021. Il sera gravi deux fois jusqu’à y conclure après un parcours de 192 km.
Deux contre-la-montre dont un en montagne
Il y aura deux contre-la-montre dans cette édition 2025, mais ils seront bien différents. La première, une boucle autour de Caen (5ème étape), sera dans un format classique et plat qui devrait commander le classement général à l’issue du parcours de 33 km. La seconde sera beaucoup plus dure. Entre Loudenvielle et l’altiport de Peyragudes (13ème étape), il n’y aura que 11 km d’effort, mais huit seront en montée. “On termine avec 250 mètres à 16%, une sorte de sprint au ralenti”analyse Christian Prudhomme.
Au lendemain d’une étape terrible qui arrive à Hautacam, il n’y aura pas de droit à l’erreur sur une étape très intense. En 2020 à la Planche des Belles Filles et en 2023 à Combloux, la montée finale a simplement confirmé le futur vainqueur de l’édition.
Retour du Mont Ventoux et du Col de la Loze
Le Géant Chauve de Provence revient terroriser les coureurs. Le Mont Ventoux sera au programme de la 16ème étape au départ de Montpellier, et sera l’unique difficulté de cette étape. Mais quelle difficulté ! Ouvert au vent et à la chaleur, il est impitoyable et a offert certains des plus grands moments du Tour de France.
En 2021, Tadej Pogacar lâche ses premiers mètres à Jonas Vingegaard. Mais la dernière fois qu’il a servi de finisseur au sommet, c’était en 2016, lorsque Chris Froome s’est retrouvé à pied dans la montée après avoir cassé son vélo.
Autre terreur des Alpes : le Col de la Loze. Découvert en 2020, il a scellé le Tour en 2023 avec l’échec de Tadej Pogacar face au coup de Jonas Vingegaard. Située juste avant la dernière étape de montagne à La Plagne, cette 18e étape devrait une nouvelle fois offrir un grand spectacle, puisque les coureurs auront dû gravir les cols du Glandon (1 924 m) et de la Madeleine (2 000 m) avant de s’affronter. au Col de la Loze. Avec ses 2 304 m d’altitude, il constituera le point culminant de ce Tour 2025. Ultime originalité : il sera gravi pour la première fois depuis son versant Est, côté Courchevel.