C’est l’heure d’être à l’heure, on passe à l’heure d’hiver ce week-end, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre. La question revient chaque année : avance-t-on ou recule-t-on les aiguilles ? Là, on les recule pour gagner une heure de sommeil. Une question que Dominique Charlet a beaucoup entendu dans sa carrière. Il a été horloger toute sa vie, aujourd’hui il est à la retraite mais reste l’horloger d’un site historique : le Gros Horloge de Rouen. Dominique Charlet a emmené France Bleu Normandie dans les coulisses du monument.
Depuis près de 15 ans, le Gros Horloge est transformé en musée et permet à quelques visiteurs de se faufiler dans l’étroit escalier en colimaçon. Les visiteurs peuvent découvrir le revers des célèbres cadrans de la « rue du Gros » comme l’appellent les Rouennais et profiter de la vue.
Un changement d’heure automatisé aujourd’hui
Ce week-end, Dominique Charlet se repose. L’horloger du bâtiment n’y est pour rien ; le système Big Clock est désormais entièrement automatisé et passera automatiquement à l’heure d’hiver. Le mécanisme n’est donc plus activé, une réalité frustrante mais normale pour le gardien des lieux : “C’est frustrant mais c’est inévitable, dès qu’on trouve une technique qui améliore le résultat et simplifie l’opération, on l’applique.”
L’horloger ne chôme pas pour autant. Pour leur valeur patrimoniale, les mécanismes anciens ont été conservés en état de fonctionnement. Le rôle de Dominique Charlet est donc de les entretenir, de remplacer une pièce en cas de problème. Du coup, si on voulait remettre les rouages en marche, ce serait possible. Une fierté pour l’artisan : « L’un des tout derniers mécanismes de sonnerie des quarts du XIVe siècle a été conservé ici en bon état. »
Les cloches du haut du beffroi seront donc à l’heure ce week-end.
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