Les Lillois nous ont offert une énième soirée complètement folle, au terme d’un scénario rocambolesque, impensable. Trois semaines après avoir dominé le Real Madrid à domicile (1-0), les Dogues se sont imposés à l’Atlético ce mercredi soir (1-3). En quarante-cinq minutes, Bruno Génésio est passé de tacticien prudent à génie du football. Calmement, l’entraîneur des Dogues est allé taper dans les mains de tout son staff et de son groupe au coup de sifflet final, dans un stade Metropolitano déjà vide à moitié. Tandis que Lucas Chevalier recevait son trophée de joueur du match, ses partenaires continuaient de s’enlacer et le millier de supporters nordistes avaient encore la force de chanter un Marseillaise qui restera inoubliable dans leur esprit.
Ce scénario rocambolesque a, nous l’espérons, apaisé la douleur d’Ousmane Touré. C’est la première histoire de cette incroyable soirée. Le Lillois de 19 ans vivait ses premiers débuts professionnels avec son club formateur. Normalement, c’est un moment qu’on prépare et qui se déroule en Ligue 1. Mais Bruno Genesio en a décidé autrement en lançant l’adolescent dans un stade devant 58 000 spectateurstoutes les caméras d’Europe, et un duo Alexander Sorloth – Julian Alvarez qui ne pensait qu’à le presser. Son premier contrôle est raté, sa première passe en retrait aussi et le baptême de Touré tourne au cauchemar. Car Julian Alvarez n’a pas manqué l’occasion d’ouvrir le score (1-0, 8e).
Alors que l’Atlético de Madrid dominait complètement la situation, cela ressemblait déjà à un ultime hommage à Michel Blanc, une sorte de : « Vas-y et oublie que tu n’as aucune chance… »
Malheur pour Touré, bonheur pour Zhegrova
Touré ne s’en est jamais remis et toute l’équipe lilloise était déséquilibrée. Car Genesio n’avait pas fait sans hésitation pour préserver un groupe diminué par de nombreuses absences. Mohamed Bayo a été préféré à Jonathan David devant et le jeune Matias Fernandez-Pardo a réalisé sa première titularisation avec le LOSC sur le côté gauche. Et au bout de treize minutes, Rémy Cabella a laissé ses camarades une blessure à la cuisse. Alors que l’Atlético de Madrid dominait complètement la situation, cela ressemblait déjà à un ultime hommage à Michel Blanc, une sorte de : « Allez-y et oubliez que vous n’avez aucune chance… »
Les arrêts de Lucas Chevalier (21e32e35e) et l’incroyable maladresse de Sorloth (2e31e) a permis au LOSC de garder espoir à la pause. Genesio a procédé à un ajustement obligatoire en quittant Touré pour Diakité, puis un autre avec le retour de Jonathan David. Entre-temps, l’Atlético s’était assoupi et le LOSC avait repris des couleurs. La deuxième histoire de la soirée, la plus belle, concernait Edon Zhegrova. Entré dès l’entame du match, le Kosovar a égalisé les deux équipes d’une superbe frappe aux abords de la surface de réparation (1-1, 61e).
Le LOSC rejoint… Lens dans l’histoire de l’Atlético
Le sort du match échappait alors complètement aux Madrilènes, ainsi qu’à M. Guida, l’arbitre italien. Il était l’un des seuls dans le stade à voir la main de Koke dans la surface.alors que les images semblent montrer qu’il s’agit de celle de Benjamin André. Malgré le contrôle du VAR, il maintient sa décision et Jonathan David, tout juste entré en jeu, permet au LOSC de prendre l’avantage (1-2, 74e).e).
En Coupe d’Europe, deux clubs français se sont désormais imposés face à l’Atlético. Il s’agit de Lens et Lille.
Lille se retrouve alors dans une position qu’il aime, qu’il maîtrise comme sa poche, se serrant les coudes pour préserver cet avantage tombé du ciel. Et le succès avait véritablement choisi son camp. Un tir de Lino effleure le poteau de Chevalier (85ee). Alexsandro a sauvé sur sa ligne (87e) et sur un contre mené en douceur par Osame Sahraoui, la reprise de David est déviée par la cuisse de Reinildo et tue tout suspense (1-3, 88e).e).
Lille a tenu son nouvel exploit en Ligue des Champions. En Coupe d’Europe, deux clubs français se sont désormais imposés face à l’Atlético. Il s’agit de Lens et Lille. C’est bienils se retrouvent samedi soir (21 heures) pour un derby qui s’annonce palpitant. Pour une autre soirée incroyable…