en Ardèche, la détresse psychologique des sinistrés des inondations

en Ardèche, la détresse psychologique des sinistrés des inondations
en Ardèche, la détresse psychologique des sinistrés des inondations

De nombreux Ardéchois sont encore traumatisés par les inondations et leurs dégâts, survenues la semaine dernière à la suite d’un violent épisode pluvieux.

Un village encore meurtri. La semaine dernière, Limony, en Ardèche, a été très durement touchée par un épisode pluvieux qui a provoqué de nombreuses inondations. La commune de 800 habitants, située au bord du Rhône et au pied de coteaux plantés de vignes, porte le nom de la rivière qui la traverse et se jette dans le fleuve.

Lors de fortes pluies, la rivière charriait du bois qui restait coincé sous un pont de la localité et dérivait de son lit, emportant deux passerelles et se déversant dans le village. Le pont de pierre est toujours bloqué par un entrelacs de bois.

class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg"> class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg"> class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg"> class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg">>>>>>>>>
Dégâts dans le village de Limony, en Ardèche, le 18 octobre 2024, au lendemain de pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations © JEFF PACHOUD © 2019 AFP

“Nous sommes montés sur le toit”

La montée des eaux a profondément choqué les habitants, qui ont vécu des événements traumatisants. Interviewé par BFMTV, Robert se souvient par exemple de la manière dont il a été évacué par hélicoptère.

« On a monté les escaliers, on est monté sur le toit, au moins on était en sécurité. Ça m’a tellement dérangé, ça fait vraiment peur quand on voit les voitures passer devant soi », explique-t-il.

Selon l’AFP, Michèle Desseux, 78 ans, était chez elle en train d’enfiler ses chaussures lorsque l’eau est entrée par la porte d’entrée et est montée très vite. Elle avait « l’eau jusqu’au menton ! », mime-t-elle.

class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg"> class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg"> class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg"> class="lozad" type="image/webp"> class="lozad" type="image/jpeg">>>>>>>>>
Images aériennes de la commune de Limony au bord du Rhône inondée après les intempéries ce vendredi 18 octobre 2024 © BFMTV

“Je me suis accrochée à la porte d’entrée”, près de son fils, accroché également en hauteur, en attendant les secours. Un hélicoptère « est venu nous chercher. Nous avons nagé un peu, les pompiers nous ont lancé des flotteurs. Mon fils a grimpé sur la haie, puis nous nous sommes accrochés à l’hélicoptère », poursuit le retraité.

“Le village ressemble à une zone de guerre”, estime Samuel Sage, 54 ans, qui a lui aussi subi de plein fouet la crue de la rivière qui coule le long d’un de ses murs. « Dans le jardin, on n’avait même plus pied », relate celui qui évoque une situation « dantesque ».

« Dispositif ‘pour aller vers’ »

Ainsi, afin d’aider les habitants à surmonter ce traumatisme, de nombreuses actions sont menées par les associations locales dont la Croix Rouge. “Il y a eu une première action avec une quarantaine de bénévoles qui sont sur le terrain, au plus près des victimes”, a déclaré sur BFMTV Théotime Tétu, directeur des opérations de la Croix-Rouge à Limony.

“Ensuite, il y a un système de ‘aller à’, utilisant le café, qui permet de discuter avec les gens pour qu’ils puissent vider leurs sacs”, ajoute-t-il.

Par ailleurs, la préfecture de l’Ardèche a mis en place un suivi psychologique des habitants du territoire en ouvrant un poste d’urgence médico-sociologique.

Il s’agit de “réduire la charge émotionnelle en utilisant simplement l’écoute empathique puis en mettant en valeur les ressources individuelles ou collectives, qui permettent à la personne de continuer, de ne pas rester dans un état d’étonnement mais de poursuivre son chemin”, nous raconte Corinne Biennassis, psychiatre présente. sur place.

Elle et d’autres professionnels de la santé mentale devraient y rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les syndicats dénoncent une campagne publicitaire pour le livre de Jordan Bardella dans les gares SNCF
NEXT fin de l'”Hexagoal”, un nouveau trophée pour le champion de France