Comment ce club de amateur du Val-de-Marne est devenu l’usine à joueurs NBA

Comment ce club de amateur du Val-de-Marne est devenu l’usine à joueurs NBA
Comment ce club de basket amateur du Val-de-Marne est devenu l’usine à joueurs NBA

Par

Antoine Grotteria

Publié le

20 octobre 2024 à 9h18

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Levallois, Bagnolet, Boulogne, Paris, Nanterre… On the list of Championnat de En , les clubs franciliens sont bien représentés. Reste un absent de marque : le Val-de-Marne. Cependant, ce territoire abrite parmi les meilleurs espoirs hexagonal. Pour s’en convaincre, il faut faire un détour par Saint-Charles Charenton Saint-Maurice (CSC). Depuis plusieurs années, la romance va bon train entre ce club et la NBA.

Les premiers pas d’Evan Fournier

Alors que la ligue nord-américaine entame un nouvel opus, dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 octobre 2024, deux anciens membres des catégories jeunes du SCC s’apprêtent à fouler ses prestigieux parquets : Tidjane Salaün (19 ans) et Pacôme Dadiet (19 ans). Repêchés parmi les trente premiers en juin 2024, les deux jeunes basketteurs français porteront respectivement les maillots de l’équipe Charlotte Frelons et la franchise légendaire de Knicks de New York.

Une trajectoire qui fait écho à celles de Moussa Diabatéd’Armel Traore mais surtout à l’ancien joueur NBA Évan Fournier, l’un des plus grands trésors du basket français. Vice-champion olympique à Paris, l’athlète de 32 ans a décidé de signer avec l’Olympiakos (Grèce) l’été dernier. Soit près de deux décennies après s’être révélé dans sa ville natale, à Charenton, au SCC, qu’il a fréquenté pendant sept ans entre 2000 et 2007.

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Le temps a passé, mais la formation reste une des clés de voûte de l’association. Avec ces parcours exemplaires, ce dernier se drape de prestige. L’héritage laisse des traces. « Cela joue certainement un rôle. J’avais le choix entre Charenton et Nanterre. Mais le passé du club a faire pencher la balance », explique Paul, 17 ans.

Le coach Laurent Jahtières donne ses conseils lors d’un exercice. (©AG/actu Paris)

Arrivé en 2019, ce leader s’est vite mis à l’aise. Aujourd’hui, il est l’un des capitaines de l’équipe U18. Pas étonnant de l’observer haranguer ses coéquipiers sur le parquet du gymnase Nelson Paillou, l’un des sept complexes utilisé par ce club. Passeur habile et doté d’une excellente mécanique de tir, le jeune homme a endossé le rôle de capitaine et l’entraîneur du relais, Laurent Jathières.

Au club depuis le début des années 2010, ce technicien n’hésite pas à se donner à fond lors des entraînements. Explications tactiques, recadrage personnel… Une méthode rigoureux
ce qui correspond aux conceptions d’un club au savoir-faire éprouvé.

« Les managers souhaitent consolider cet aspect formation, avec des règles bien définies et des séances intensives »

Laurent JathièresEntraîneur des U18 France

Car pour réussir à développer ses talents, le SCC ne lésine pas sur les moyens. ” Nous avons un très bon réseau reconnaît Stéphane Kamtchoum, le directeur technique. Nous collaborons avec les meilleurs clubs du département. Ensuite, nous essayons de convaincre le famillesdes jeunes à venir. C’est ainsi que Nolan Traoré, l’un des plus grands espoirs du basket français, et son frère aîné Armel Traoré arrivent au SCC.

Pour développer un projet, le club vante la qualité de ses formateurs. Diplômés, ces derniers sont aussi salariés. Des compétences professionnelles qui touchent votre entourage. « Nous sommes poussés dans nos retranchements à chaque séance d’entraînement », explique Paul. Les séances de groupe peuvent être complétées par cours particuliers. « Et les conditions de voyage sont excellentes », ajoute Paul.

Les visites sur le terrain servent souvent de préparation à la formation. (©AG/actu Paris)

S’il n’attribue pas de contrats professionnels, le club s’efforce de mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles. Minibus, train… Des transports dignes decentres de formation. «Nous essayons d’optimiser au mieux la reprise des jeunes», confie Laurent Jathtières.

Malgré ces conditions, les résultats ne suivent pas toujours. Seuls avant-derniers, les U18 peinent face aux centres de formation, comme celui du Paris Basket. «C’est dur», souffle Paul. Mais nous devons pouvoir retrouver notre identité collective. La saison est encore longue. Avec, qui sait, un destin professionnel pour l’une de ces pépites.

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