« C’est le monde vivant qui rend la terre habitable pour la vie et pour nous »

« C’est le monde vivant qui rend la terre habitable pour la vie et pour nous »
« C’est le monde vivant qui rend la terre habitable pour la vie et pour nous »

« Ce qui est en jeu dans mon travail, c’est une philosophie du monde vivant qui tente de nous sortir de l’oubli »explique Baptiste Morizot. « Et cet oubli, c’est que c’est le monde vivant qui rend la terre habitable pour la vie et pour nous. C’est l’action des pollinisateurs qui nous permet de manger, c’est l’action des rivières qui atténue les sécheresses et les inondations, qui hydrate les sols Et c’est quelque chose qu’on a oublié en croyant que nous étions les seuls auteurs de l’habitabilité de la planète. . Ce n’est donc pas une question d’amour ou. pas d’animaux, c’est une question de survie et de prospérité des sociétés humaines et je maintiens que cela n’aura pas lieu si nous ne changeons pas radicalement nos relations collectives avec le monde vivant.

Il estime également qu’il faut dépasser certaines oppositions qui semblent naturelles, par exemple entre vie civilisée et vie sauvage, entre progrès et effondrement. « Il y a par exemple une opposition omniprésente entre économie et biodiversité, comme s’il fallait choisir les économies humaines. Dans bien des contextes, si l’on accepte d’être suffisamment critique à l’égard de l’économie dominante et de tout ce qui la pose problématique, on voit qu’il existe des alliances possibles avec les formes de vie. L’agroécologie paysanne est une alliance avec les pollinisateurs et elle est tout autant au service des formes humaines. de la vie comme des formes de. vie non humaine.

« Le castor est un allié face aux changements climatiques »

Baptiste Morizot plaide dans son livre pour une alliance avec… les castors, justement. Une idée qui est tout sauf anecdotique, selon lui. « C’est très intéressant, le castor : dans notre imaginaire, c’est une sorte de petit animal à fourrure, un gros rongeur tout mignon. Et en vérité, si l’on cherche des sciences écologiques sérieuses, qui nous disent ce qu’elle fait au milieu, c’est une force écologique majeure qui est capable, par son action spontanée, d’atténuer les inondations, de lutter contre les sécheresses, de limiter les méga-inondations. les incendies. C’est donc un allié face au bouleversement climatique dans lequel. nous sommes! C’est une belle blague sur la vie sur Terre : elle a doté cet animal de la capacité de régénérer l’environnement et de nous aider à faire face au changement climatique.

Plus largement, “le vrai problème, c’est l’héritage”. « C’est-à-dire que le monde est ce que nous en avons fait maintenant, donc il ne s’agit pas de fantasmer ce qu’il devrait être, il s’agit de dire : maintenant, là, dans les espaces qui existent, où est le rivière possible ? Que pouvons-nous lui rendre ? Où devrons-nous apprendre à donner pour recevoir ? une certaine radicalité dans cette idée. Les rivières vivantes ne sont pas simplement une question esthétique ou parce que nous aimons la nature. Ils sont nécessaires au fonctionnement de la vie et donc des sociétés humaines.

 
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