un septième titre « exceptionnel » pour Alexis Hanquinquant, qui conclut un été magique

un septième titre « exceptionnel » pour Alexis Hanquinquant, qui conclut un été magique
un septième titre « exceptionnel » pour Alexis Hanquinquant, qui conclut un été magique

Le para-triathlète a complété la Triple Couronne 2024 ce vendredi à Torremolinos, en Espagne. Champion paralympique en août, champion d’Europe en septembre, il ajoute un septième titre mondial consécutif dans sa catégorie PTS4. A l’issue d’une course où il a été chahuté en nageant, Hanquinquant a laissé parler ses jambes sur le vélo. Il projette déjà 2028, mais cela impliquera une année 2025 adoucie.

Alexis Hanquinquant, une course où vos adversaires ont tenté de vous déjouer en natation.

C’était une belle course sur un site magnifique. Lors de mes baignades en mer, je me suis fait bousculer par mes concurrents. Ils se sont tous rassemblés autour de moi et comme un entonnoir, j’ai eu du mal à m’en sortir. Ils m’ont pressé la jambe et elle a eu tendance à m’enfoncer dans l’eau. J’ai eu du mal à trouver le rythme que je voulais mettre. Je n’ai pas fait les écarts que je pensais faire. J’ai essayé de ne pas trop m’énerver et de rester concentré. Un triathlon est toujours une course d’une heure. Je savais qu’il y avait encore du vélo et de la course à pied pour faire la différence. Je voulais terminer cette année en beauté. Le parcours cyclable peut paraître simple, mais il était délicat avec des virages délicats et des dos d’âne. Il fallait rester prudent. En course, j’ai pu contrôler, car les écarts avaient été faits. Je suis très heureux de poursuivre sur ma lancée. Sept titres de champion du monde, c’est exceptionnel. Je suis super content du résultat.

Regardez les statistiques, même dans d’autres sports. Sept titres mondiaux d’affilée, c’est fort. Ou préférez-vous ne pas vous comparer ?

Ça me touche, ça me fait chaud au cœur quand on m’en parle. Ce n’est pas important pour moi, je ne suis pas fan des statistiques. Je ne regarde pas ce qui se passe avec les autres athlètes. Il est difficile d’atteindre le sommet et c’est encore plus difficile d’y rester. Rares sont les athlètes qui peuvent se vanter d’être au sommet sept années de suite. On pourrait penser qu’il y a un peu de chance, mais quand il y a cette longévité, ça ne peut pas être de la chance.

Vous terminez cette saison avec les trois titres majeurs. C’est fabuleux, mais votre corps et votre esprit ne sont-ils pas épuisés ?

Nous savions que cette année 2024 serait abondante, particulièrement d’août à octobre. Ce qui est paradoxal c’est que je me sens très bien, mais je suis rôti, c’est une fatigue générale de mon corps et de mon esprit. Cela veut dire que j’ai beaucoup tiré sur la machine. Il y a une fatigue cumulative. Je le savais avant cet été. Cela ajoute un peu de piquant à ces victoires. Il a fallu se remettre émotionnellement des Jeux Paralympiques pour remporter d’emblée les titres européens et mondiaux.

Le titre paralympique de Paris a-t-il changé votre reconnaissance ? Êtes-vous davantage reconnu dans la rue ?

Oui, j’ai un peu plus de médiatisation et je suis un peu plus reconnu, mais je ne suis pas un Teddy Riner ou un Léon Marchand. Les gens me reconnaissent un peu plus. Je prends cela d’une manière très cool. Reconnaissance de ce que nous faisons, de l’investissement. Je n’ai jamais rien volé. Tout ce que j’ai construit grâce à la sueur de mon front et à la force de mes muscles. J’en suis content. Si les Jeux Paralympiques ont pu mettre en avant les para-athlètes et le para-triathlon, tant mieux.

Le temps des vacances, mais avez-vous déjà en tête le projet de remporter un troisième titre paralympique à Los Angeles 2028 ?

Les vacances seront bonnes et permettront de poser les choses. L’année 2025 sera une année de transition. Je pense que je vais moins courir en international, me concentrer sur les Championnats d’Europe et les Mondiaux, et faire quelques courses en moins en parallèle. J’aimerais aussi faire un triathlon longue distance (1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied). Pour un Ironman, je le ferai à la fin de ma carrière, pour le moment, c’est trop différent de ce que je fais en ce moment, ce serait préjudiciable. Ce n’est pas le moment. Je voyagerai un peu moins, peut-être plus sur les courses françaises. Ce sera une année 2025 tampon pour permettre de relancer la machine pour qu’en 2026 je reprenne les choses sérieuses et planifie Los Angeles 2028.

 
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