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18 octobre 2024 à 16h36
Le géant français du luxe LVMH remplace le directeur de sa division vins et spiritueux, Philippe Schaus, par Laurent Boillot, président de la marque de cognac Hennessy, rapporte vendredi le journal La Lettre, citant des sources anonymes.
LVMH a refusé de commenter.
M. Schaus, 61 ans, siège au comité exécutif de LVMH depuis 2012 et a été directeur général de la division Moet Hennessy au cours des sept dernières années.
Moët Hennessy a été frappé par une baisse de la demande aux États-Unis et en Chine. Les ventes ont chuté de 8% sur les neuf derniers mois, ce qui en fait l’activité la moins performante du groupe.
Le président-directeur général de LVMH, Bernard Arnault, a remanié ces derniers mois les hautes sphères du groupe – même si les départs sont rares – alors qu’une nouvelle génération remplace progressivement les cadres partants et que ses cinq enfants gravissent les échelons.
Chris de Lapuente, directeur de la division distribution sélective du groupe, qui supervisait ainsi Sephora ainsi que DFS, le détaillant hors taxes du groupe, quittera ses fonctions à la fin du mois.
M. Boillot, qui est président-directeur général de Hennessy depuis cinq ans, dirigeait auparavant la marque Guerlain du groupe.
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© Reuters – 2024
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Né à Roubaix en 1949, Bernard Arnault est le fils d’un entrepreneur en bâtiment et travaux publics. Polytechnicien, il reprend l’entreprise familiale, Ferret-Savinel, au point d’en devenir le patron en 1978 et d’en faire un promoteur immobilier, Ferinel.
En 1981, il s’exile aux Etats-Unis où il tente de lancer Ferinel. Pas pour longtemps : en 1984, il revient en France pour racheter le financier Agache-Willot, qui contrôlait Marcel Boussac, un conglomérat en faillite. Arnault ne conserve que le grand magasin Le Bon Marché et Christian Dior, pierre angulaire de son groupe actuel, concentrant sa stratégie sur les marques de luxe.
Cette période est aussi celle du « raider » pour Bernard Arnault, qui entre au capital de LVMH dans la seconde moitié des années 1980, profitant d’OPA hostiles et de turbulences boursières. Le groupe constitue le premier groupe mondial de luxe, regroupant des marques allant de Louis Vuitton à Kenzo en passant par Guerlain, Givenchy, Chaumet, Moët & Chandon, Krug… C’est aussi un magnat de la presse française : le groupe Les Echos, Investir ou Classic Radio.
C’est ainsi qu’en 1989, Bernard Arnault était le principal actionnaire de son groupe LVMH (Louis Vuitton – Moët Hennessy), qui se positionnait comme le leader mondial du secteur du luxe. Grâce à ses holdings familiales, il occupe également le poste de Président du Directoire de son groupe Arnault SEA.
Première fortune française selon le magazine Challenges, et ce depuis 2005, et 4e fortune mondiale selon Forbes, Bernard Arnault n’a pas renoncé à l’investissement sous toutes ses formes : immobilier, private equity, mais aussi sociétés cotées ou presse en ligne.
Ce père de cinq enfants s’est également investi dans le domaine artistique en finançant la prestigieuse fondation Louis-Vuitton en 2006. Le célèbre bâtiment érigé par Frank Gehry a été achevé le 18 décembre 2013. Il a contribué à forger l’image de ce pianiste aguerri qui aimait de belles choses.
Plusieurs scandales ont émaillé l’irrésistible ascension de Bernard Arnault. En 2012, une polémique éclate autour de sa volonté de prendre la nationalité belge, afin de préparer sa succession sans que son empire ne se brise entre ses 5 enfants. En 2016, le film Merci Patron ! de François Ruffin. dénonce les délocalisations opérées vers les pays de l’Est par l’entreprise qui se targue de produire en France. En 2017, c’est le scandale des Panama Papers qui choque le PDG de LVMH en pointant du doigt les montages financiers conclus par la 4e fortune mondiale.
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LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE est le leader mondial des produits de luxe. Le chiffre d’affaires par famille de produits se répartit comme suit : – mode et maroquinerie (48,9%) : marques Louis Vuitton, Kenzo, Céline, Fendi, Marc Jacobs, Givenchy, etc. ; – montres et joaillerie (12,7%) : marques Bulgari, TAG Heuer, Zenith, Hublot, Chaumet, Fred, Tiffany, etc. ; – parfums et produits cosmétiques (9,6%) : parfums (marques Christian Dior, Guerlain, Loewe, Kenzo…), produits de maquillage (Make Up For Ever, Guerlain, Acqua di Parma…) ; – vins et spiritueux (7,7%) : champagnes (marques Moët & Chandon, Mercier, Veuve Clicquot Ponsardin, Dom Pérignon… ; n°1 mondial), vins (Cape Mentelle, Château D’Yquem…), cognacs ( notamment Hennessy ; n°1 mondial), le whisky (notamment Glenmorangie), etc. Le solde du chiffre d’affaires (21 %) concerne principalement l’activité de distribution sélective réalisée à travers les chaînes Sephora, DFS et les grands magasins Le Bon Marché et La Samaritaine. Fin 2023, la commercialisation des produits sera assurée à travers un réseau de 6 097 magasins dans le monde. La répartition géographique du chiffre d’affaires est la suivante : France (7,9%), Europe (16,4%), Japon (7,3%), Asie (30,8%), Etats-Unis (25,3%) et autres (12,3%).
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