L’ONU propose de diviser le Sahara occidental pour mettre fin au conflit territorial

L’ONU propose de diviser le Sahara occidental pour mettre fin au conflit territorial
L’ONU propose de diviser le Sahara occidental pour mettre fin au conflit territorial

L’ONU fait pression en faveur d’un plan visant à diviser le Sahara occidental comme solution possible au conflit de longue date dans la région.

Staffan de Mistura, envoyé de l’ONU au Sahara occidental, a révélé son idée de partager le territoire entre le Maroc et le Front Polisario indépendantiste lors d’un briefing à huis clos pour le Conseil de sécurité de l’ONU.

De Mistura a déclaré que la partition du territoire pourrait conduire à la création d’un État indépendant dans la région sud tout en intégrant la partie nord au Maroc, ce qui obtiendrait une reconnaissance internationale de sa souveraineté sur la région.

Même si De Mistura estime que la partition mérite d’être explorée, il a noté que ni le Maroc ni le Polisario n’ont montré peu d’intérêt à la poursuivre.

L’envoyé spécial des Nations Unies, Staffan de Mistura, assiste à une réunion au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le 18 décembre 2018. Il a suggéré de diviser le Sahara occidental entre le Maroc et les indépendantistes…
L’envoyé spécial des Nations Unies, Staffan de Mistura, assiste à une réunion au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le 18 décembre 2018. Il a suggéré de diviser le Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario indépendantiste comme moyen de régler le conflit. conflit qui dure depuis des décennies.
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Denis Balibouse/Pool via AP, Fichier

Il a déclaré qu’aucune des deux parties n’était disposée à faire des compromis sur ses revendications fondamentales : le Maroc refuse de négocier sur la souveraineté, tandis que le Polisario insiste sur un référendum d’autodétermination.

Un partage selon des lignes historiques placerait Laayoune, la plus grande ville du territoire, au nord, avec Dakhla au sud.

Bien que le plan puisse offrir une certaine autonomie au Maroc et l’indépendance au peuple sahraoui, il ne parvient pas à répondre aux demandes de longue date des deux parties.

Dans un communiqué publié jeudi, le Polisario a réitéré sa position envers De Mistura lors d’une réunion le 3 octobre, affirmant que tout compromis qui ignore le droit international ou contredit le mandat de l’ONU pour un référendum est inacceptable.

Le roi du Maroc Mohammed VI, 2e à droite, flanqué de son frère le prince Moulay Rachid, inspecte la garde royale à Laayoune, la capitale des territoires contestés du Sahara occidental, le 7 novembre 2015. La position officielle du Maroc est…
Le roi du Maroc Mohammed VI, 2e à droite, flanqué de son frère le prince Moulay Rachid, inspecte la garde royale à Laâyoune, la capitale des territoires contestés du Sahara occidental, le 7 novembre 2015. La position officielle du Maroc est de ne pas négocier sur la souveraineté du territoire .
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Abdeljalil Bounhar/AP

Le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas encore commenté cette proposition.

L’idée de diviser le Sahara occidental n’est pas sans précédent.

Un accord antérieur a vu la Mauritanie renoncer à ses prétentions sur la partie sud du territoire lorsqu’elle s’est retirée en 1979.

L’ancien envoyé de l’ONU, James Baker, a proposé une partition similaire à celle proposée par De Mistura il y a plus de vingt ans.

L’ONU cherche à résoudre le conflit territorial depuis les années 1970, en supervisant un cessez-le-feu et la mise en place d’une mission de maintien de la paix à la suite d’un accord de 1991 visant à faciliter un vote sur le futur statut de l’ancienne colonie espagnole.

Mais malgré les efforts déployés par plusieurs envoyés de l’ONU, les progrès restent insaisissables.

Dans son récent exposé, De Mistura a exprimé le désir d’enquêter sur les propositions concrètes d’autonomie du Maroc dans les six prochains mois, en recherchant de la clarté sans compromettre la résolution potentielle de la question du Sahara occidental.

De Mistura a averti que l’absence de progrès pourrait soulever des questions quant au rôle de l’ONU dans la facilitation du processus politique et pourrait l’amener à recommander que le Conseil de sécurité réévalue le potentiel d’une médiation efficace.

Le Sahara occidental, situé au nord-ouest de l’Afrique, est classé par l’ONU comme territoire « non autonome » depuis 1963.

Après le retrait de l’Espagne, le Maroc a maintenu son contrôle sur une grande partie de cette région riche en ressources, qu’il appelle ses « provinces du sud », tandis que le Polisario prétend représenter le peuple sahraoui depuis sa base dans les camps de réfugiés du sud-ouest de l’Algérie.

Le Polisario a annoncé un retour au conflit armé en 2020, entraînant la poursuite des hostilités.

Alors que le processus de l’ONU s’enlise, les alliés du Maroc, dont les États-Unis, la et l’Espagne, soutiennent de plus en plus le plan d’autonomie du Maroc de 2006, qui ne va pas jusqu’à accorder l’indépendance au territoire contesté.

Cet article contient des rapports supplémentaires de l’Associated Press

 
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