Publié le 16/10/2024 22:43
Temps de lecture : 2min – vidéo : 3min
Un collectif a été créé pour mettre en valeur une autre facette de cette commune vosgienne, où se ruent les visiteurs passionnés par l’affaire.
C’est un village hanté par le meurtre d’un enfant, mais aussi par une affaire médiatique. Lépanges-sur-Vologne (Vosges), où le petit Grégory a été retrouvé le 16 octobre 1984, reste associé dans les mémoires à ce mystère criminel toujours non résolu, 40 ans plus tard. Et la curiosité de nombreux touristes est Source de désagréments pour les locaux.
Le cimetière où se trouve la tombe du petit garçon est régulièrement visité par des curieux. Cédric Prévost en a fait l’expérience en visitant la tombe de ses grands-parents : « Il y a eu deux touristes qui m’ont interrompu (…) juste pour me demander : ‘Où est la tombe du petit Grégory ?’
Dans l’église voisine, les mots laissés dans un carnet témoignent de la fascination morbide qu’exerce le village dans l’esprit de certains visiteurs : “J’ai roulé deux heures pour te voir, parce que j’aime ce métier”est-il écrit notamment à l’adresse de l’enfant.
Cédric Prévost fait partie des habitants qui ont formé un collectif, Stop au Lépanges bashing, pour lutter contre cette vision figée de leur lieu de vie, et mettre en valeur les attraits de la commune. « Les esprits sont restés coincés dans les années 80, même si le village a progressé »estime Wilfried Agati, un autre membre du collectif.
« Pour moi, Lépanges est un village comme les autres »insiste Caroline Cancian, qui a repris il y a deux ans une entreprise locale, sans avoir en tête le lien de Lépanges avec l’affaire Grégory.
Regardez le rapport complet dans la vidéo ci-dessus.