Anne-Dauphine Julliand : “J’accepte la souffrance”

Anne-Dauphine Julliand : “J’accepte la souffrance”
Anne-Dauphine Julliand : “J’accepte la souffrance”

Parée d’un imperméable fleuri d’où dépasse une longue jupe en jean, sa silhouette élancée se glisse entre les tables de la brasserie située dans un quartier limitrophe de Paris. Cette native de Marseille qui vient de fêter ses 50 ans lui tend la main, amicalement. Il ne lui restait qu’un créneau cette semaine et elle enchaîne avec un autre rendez-vous. Demain elle sera à Bordeaux pour son association, Ce qui compte vraiment, dont elle est déléguée générale, puis pour le week-end avec un groupe d’amis, sans ordinateur.

Après le décès de leurs filles Thaïs et Azylis, décédées respectivement en 2007 à 3 ans et en 2017 à 10 ans d’une maladie orpheline incurable, Loïc et Anne-Dauphine ont été confrontés au suicide de leur aîné, Gaspard, en janvier. 21 septembre 2022 , la veille de son 20e anniversaire. Elle reprit alors sa plume. Pour exprimer la souffrance, l’absence, pour leur petit dernier qui a aujourd’hui 15 ans, pour les vivants. Des pages poignantes, où elle ne cache rien de la douleur abyssale, des sanglots, de la lutte pour continuer à vivre.
Ce nouveau chroniqueur La vie commande un Coca Zero au citron et picote, curieusement, le pop-corn au paprika. Aucune amertume ne se lit sur son visage apaisé, ni dans ses yeux noisette. Simple et naturelle, elle répond avec vivacité, cherche le mot juste, laisse s’échapper une larme. Tantôt pétillante, tantôt sérieuse, familière avec ces deux registres avec lesquels elle a appris à jongler. Lorsqu’elle quitte les lieux, le soir tombe, comme de la pluie. Elle soulève la capuche de son imperméable

 
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