« Une inondation avant Noël, sept inondations après. » Accoudée à sa fenêtre, au premier rang de la crue du Loir, rivière qui traverse Vendôme (Loir-et-Cher), une vieille dame aux yeux clairs répète sa parole d’un air solennel aux curieux venus photographier les inondations survenues après les fortes pluies de la dépression de Kirk.
Samedi 12 octobre, le département est le dernier, avec l’Eure-et-Loir, à être encore placé en vigilance orange crues. Des eaux brunes recouvraient la chaussée de la sous-préfecture, menaçant les commerces. Dans la rue du Docteur-Faton, le terrain d’un fast-food est déjà inondé. Non loin de là, le propriétaire du buffet Wokasie a étalé des palettes sur le trottoir pour faciliter l’accès à ses clients, avant de devoir finalement renoncer à ouvrir ses portes.
A 14h30, le Loir atteint son maximum à 2,24 m, à 1 centimètre de la dernière grande crue de 1995, mais loin du record de 2,85 m, atteint en 1961, lorsque la Croix-Rouge était venue distribuer des repas chauds aux habitants de canoës. La baisse était attendue dans la soirée.
Patients et habitants de l’Ephad évacués
Par mesure de précaution, la centaine de patients du centre hospitalier de la ville et les soixante-dix résidents de l’Ehpad des Tilleuls ont été évacués vendredi. « Depuis hier, l’eau s’infiltrait par les sous-sols et commençait à pénétrer jusqu’au rez-de-chaussée des urgences »décrit Laurent Brillard, le maire (divers droite) de la ville. « La majorité des patients ont donc été dirigés vers le centre de soins André-Giboteau qui dépend de l’hôpital. Les plus critiques ont été transportés à la clinique Saint-Cœur et même aux hôpitaux de Blois et Amboise pour certains. Quant aux résidents de l’Ehpad, ils se trouvent actuellement à Blois. »
Le camping trois étoiles Au Cœur de Vendôme, sur le site du Grand-Près, a été le plus durement touché. Ce site de trois hectares et demi est situé en zone inondable, en bordure d’une rivière. Les trente mobil-homes qui abritait une trentaine de vendangeurs saisonniers, des artisans et quelques vacanciers sont en partie immergés.
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Trois terrasses en bois qui s’étaient détachées pour rejoindre le lit de la rivière ont été interceptées par les pompiers. « Ces derniers jours, il avait tellement plu que la terre était gorgée d’eau. Amener une grue et des camions pour extraire les mobil-homes avant l’inondation aurait été bien trop dangereux”» commente, épuisée, Corinne Bernaud, co-gérante du site depuis sept ans. «Tous nos efforts ont disparu. Nous venons de récupérer le matériel et le mobilier. », » dit-elle, espérant que l’assureur serait compréhensif.
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