Ses amis du “Splendid”, Brigitte Macron, Patrice Leconte et un millier de fans sont venus rendre un dernier hommage au “clown anxieux”, jeudi à Paris, lors des obsèques de l’acteur Michel Blanc, décédé subitement à l’âge de 72 ans.
La cérémonie, dirigée par le curé Yves Trocheris, a débuté vers 16h05 en l’église Saint-Eustache, située au coeur de la ville où résidait l’acteur, a constaté l’AFP.
Des personnalités y participent : ses amis du Splendid dont Gérard Jugnot et Josiane Balasko, Brigitte Macron, les acteurs et réalisateurs Jean-Paul Rouve et Isabelle Mergault, qui a réalisé son premier film, « Je vous très beau » (2005), avec Michel White au cinéma. rôle-titre, ou encore la ministre de la Culture Rachida Dati.
“Comme des idiots avec des lunettes noires”
Jean-Paul Rouve a pris la parole pendant la messe. « Putain, Michel, qu’est-ce que tu nous as fait ? A cause de vous, on finit comme des idiots avec des lunettes noires et des mouchoirs dans une église. Vous avez quitté Michel, mais pas au restaurant du coin. Tu nous manques ».
A l’extérieur, des centaines d’anonymes et d’admirateurs se sont rassemblés devant les grilles qui délimitent un périmètre de sécurité. Beaucoup d’entre eux ont réussi à se frayer un chemin vers les bancs d’église bondés. Les échecs pourront suivre la cérémonie grâce à une retransmission sonore sur la place.
“C’était un homme simple, qui n’avait jamais la grosse tête, qu’on aurait pu inviter à notre table à la maison”, raconte Monique Picard, 72 ans, qui vante “l’extraordinaire cinématographie” de l’acteur, dont “Les Bronzés” qu’elle regarde lorsqu’elle a « un accès de blues ».
« C’est quelqu’un qui nous a fait rire, nous avons regardé tous ses films. Nous sommes là par curiosité, par admiration et pour lui rendre hommage”, confie Jean, 74 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom.
Un homme à skis dans l’église
Des clins d’œil ponctuent cet hommage populaire et ouvert, à l’image de l’acteur : le livret de messe comporte un vers culte de Michel Blanc : « Je sens que je vais conclure » et, au fond de l’église, apparaît un homme en tenue de sports d’hiver, dont les skis, une référence au deuxième volet des « Bronzés ».
Au milieu des hommages et des hymnes, un fan impertinent s’avançait lui aussi tranquillement, s’emparait du micro puis entonnait le refrain culte “Quand te reverrai-je, pays merveilleux ?”, chanté par Blanc perché sur un téléski (“Quand te reverrai-je, pays merveilleux ?” Je te revois, pays merveilleux ? », chanté par Blanc perché sur un téléski (« Les Bronzés vont au ski », 1979). Le public l’a suivi en chœur, à deux reprises.
“Je pense qu’il aurait aimé”
«C’était une très belle cérémonie. Il y avait beaucoup de monde, il y avait même un Jean-Claude Dusse derrière. Je pense qu’il aurait aimé. Il y avait du décorum, de la bonne musique et beaucoup de gens qui l’aimaient”, a déclaré Josiane Balasko à l’AFP après la cérémonie.
Acteur majeur du cinéma comique dans les années 1980 avant de s’orienter vers des rôles dramatiques et une carrière de réalisateur, Michel Blanc a été victime d’une crise cardiaque dans la nuit de jeudi à vendredi et a été transporté dans un hôpital parisien où il est décédé.
Selon son entourage, l’acteur a été victime d’un choc anaphylactique, une réaction allergique rare mais violente à un aliment, un médicament ou un venin, pouvant entraîner la mort en quelques minutes. Le parquet de Paris a indiqué à l’AFP qu’il n’avait pas connaissance de son décès.
(AFP)