« L’État de droit n’est ni intangible ni sacré. » Les propos du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans les colonnes de Journal du dimanche ont trouvé leur écho en Touraine. Dans un communiqué, la fédération du Parti socialiste d’Indre-et-Loire souligne “une dérive inquiétante”.
Avant d’interroger nommément les députés Daniel Labaronne, Henri Alfandari et Sabine Thillaye. Membres de la majorité présidentielle « élu grâce au front républicain ». En effet, le trio affrontait des candidats du Rassemblement National lors des élections législatives.
« Une trahison du front républicain »
« Comment pourraient-ils accorder leur confiance à un gouvernement dont le ministre de l’Intérieur remet sérieusement en question les principes fondamentaux sur lesquels repose notre République ? », demande le PS. Il ajoute que « Refuser de voter la censure serait une trahison du front républicain ».
Alors que de nombreuses personnalités du camp présidentiel se sont indignées des propos du ministre, le député Renaissance Daniel Labaronne estime que le “ligne rouge” a été franchi, comme l’a souligné le porte-parole du gouvernement. “Il est impensable de remettre en cause l’Etat de droit, Bruno Retailleau aurait dû être vigilant”dit-il.
Pas question de censure pour autant. « Il a fait marche arrière et a fait l’objet d’un recadrage très clair de la part de Michel Barnier. » Lors de son discours de politique générale, mardi 1est En octobre 2024, le Premier ministre a précisé que sa politique serait « indissociable du respect de l’État de droit ».
« Je n’ai forcé personne à voter pour moi ! »
Une notion « à la base de notre démocratie. Tous les ministres doivent être prudents lorsqu’ils parlent”commente simplement le député d’Horizons Henri Alfandari. Modem Sabine Thillaye dit aussi « attaché à l’État de droit » quoi “choqué” par ces propos, mais ne votera pas non plus la censure.
Fatigué de « pressions » subi depuis les élections, Sabine Thillaye soulève une objection à la méthode PS. «C’est très contre-productif. J’ai certes été élu dans un contexte de rejet des extrêmes mais je n’ai forcé personne à voter pour moi ! »