L’OTAN « ne cédera pas » dans son soutien à Kiev, prévient Mark Rutte

L’OTAN « ne cédera pas » dans son soutien à Kiev, prévient Mark Rutte
L’OTAN « ne cédera pas » dans son soutien à Kiev, prévient Mark Rutte

C’est fait. Mark Rutte a officiellement pris la tête de l’OTAN ce mardi. L’ancien Premier ministre néerlandais remplace ainsi le Norvégien Jens Stoltenberg. Ce dernier lui a symboliquement remis un marteau, utilisé lors de certaines réunions, marquant ainsi le début officiel du mandat de quatre ans, lors d’une cérémonie en présence des ambassadeurs des 32 pays membres de cette alliance militaire.

Mais son arrivée s’effectue dans un climat de grande incertitude. Il a ainsi détaillé les trois priorités de son mandat de quatre ans : le soutien à l’Ukraine, le renforcement de la « défense collective », et enfin, le développement des partenariats internationaux déjà engagés par l’OTAN avec des pays tiers, y compris en Asie-Pacifique.

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Fermeté sur la question ukrainienne

Alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine, deux ans et demi après l’invasion russe de ce pays, le nouveau secrétaire général de l’Alliance s’est montré ferme lors de sa première conférence de presse, dans la continuité de son prédécesseur, sur la nécessité de continuer à soutenir Ukraine.

« Nous devons nous concentrer sur l’effort de guerre ».

« Plus nous aidons l’Ukraine, plus vite “guerre” finira », a-t-il insisté.

Le président russe Vladimir Poutine doit atteindre » que l’OTAN ne fait pas ne cédera pas » dans son soutien à Kiev, a-t-il souligné, alors que les appels à l’ouverture des négociations se multiplient. Avant de rappeler, dans la continuité de son prédécesseur norvégien : « C’est au gouvernement ukrainien de décider quand le moment est venu de discuter de paix. ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est félicité de son arrivée, rappelant l’objectif de son pays : rejoindre l’Alliance en tant que membre à part entière. ” La place de l’Ukraine est au sein de l’OTAN », a assuré mardi le Néerlandais, qui devra néanmoins arbitrer entre la volonté de l’Ukraine d’adhérer à l’Alliance et les fortes réticences sur ce point de la part de certains des 32 pays membres de l’Otan, dont l’Allemagne et les Etats-Unis. Uni.

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Inquiétudes concernant les élections américaines

D’autant que les élections américaines font partie des points d’incertitude, Kiev dépendant fortement du soutien de Washington. Une éventuelle victoire du milliardaire américain hante les couloirs du siège de l’Otan à Bruxelles, où résonnent encore les menaces d’un retrait américain lancées par Donald Trump lorsqu’il était président des Etats-Unis. Mark Rutte, pour sa part, s’est montré confiant, rejetant toute inquiétude.

« Je ne suis pas inquiet. Je connais très bien les deux candidats et j’ai travaillé avec Donald Trump pendant quatre ans », a balayé l’ancien Premier ministre néerlandais.

Il a rencontré à plusieurs reprises Donald Trump, auquel il a pu tenir tête lors d’un meeting en 2018 à Washington. Il a également su gagner sa confiance en reconnaissant que l’Américain avait raison de souligner la nécessité d’un meilleur partage des charges au sein de l’OTAN entre Américains et Européens.

De son côté, Joe Biden a déclaré dans un communiqué qu’il « pleine confiance dans la capacité (du nouveau chef de l’OTAN, Mark Rutte) de poursuivre notre travail pour une OTAN plus forte, plus grande et plus résolue que jamais « . Les États-Unis » sommes fermement liés par l’engagement sacré de l’article 5 (du traité fondateur de l’alliance transatlantique de défense) : attaquer l’un d’entre nous, c’est nous attaquer tous », a écrit le président américain, qui s’est félicité « le bilan impressionnant en tant que bâtisseur de consensus et leader résolu » de l’ancien Premier ministre néerlandais.

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Mettre l’OTAN en ordre de bataille

En plus de soutenir l’Ukraine, le nouveau chef de l’OTAN a également promis de veiller à ce que l’organisation soit en bonne forme face à la menace russe. Et pour cela, a-t-il prévenu, il faudra dépenser davantage. ” Il n’existe pas d’alternative gratuite si nous voulons relever les défis qui nous attendent », a déclaré celui qui a défendu pendant des années à La Haye et à Bruxelles la rigueur budgétaire.

En effet, seuls 23 des 32 pays de l’Alliance ont atteint l’objectif fixé il y a dix ans de consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires. Et si plusieurs d’entre eux assurent que face au Kremlin il faut désormais beaucoup plus, d’autres mettent en avant les contraintes budgétaires.

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Sur ces sujets, les Alliés sont très divisés et la tâche essentielle de Mark Rutte peut se résumer en une seule phrase, selon Jens Stoltenberg :

« Grassembler les 32 Alliés. C’est une grande famille, mais c’est parfois un véritable défi de les garder tous heureux ensemble. ».

Par ailleurs, au moment où l’OTAN s’inquiète de la montée en puissance de la Chine et de son partenariat avec la Russie, le nouveau secrétaire général de l’Alliance a une nouvelle fois mis en garde Pékin, dans la lignée des conclusions du sommet de l’Alliance à Washington en juillet dernier : « La Chine ne peut pas continuer à alimenter (en Ukraine) le conflit le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale sans que ses intérêts et sa réputation en soient affectés. », a-t-il souligné.

(Avec l’AFP)

 
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